Une Vie, voire Deux, tome 6 de la saga de fantasy de Catherine Boullery
La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 284  critiques

Le début de l'histoire

Résumé du tome 5 - La Porte des Temps

Plus de quinze ans se sont écoulés depuis les dernières batailles de Wallanie et la disparition de la magie. Depuis, à Antan, Aila et Pardon ont mené une vie tranquille avec leurs deux enfants, Naaly et Tristan, aujourd’hui adolescents. Pardon s’occupe avec Bonneau, son beau-père, et Hang, son ami, du manège de la ville. Bien loin d’Avotour, la prêtresse Ozyrile est prête à tout pour corriger les erreurs du passé. Dans ce but, elle a recréé une porte des temps dont une pièce lui manque encore : la clé qui l’activera. Alors qu’elle cherche qui pourrait lui apporter les connaissances nécessaires, son choix s’arrête sur celle qu’elle suspecte d’avoir été La Dame Blanche pendant les ultimes combats, mais qui ne ressemble plus du tout à un être de toute puissance. Entre une fille rebelle et un fils transparent, seul le mari trouve grâce à ses yeux. Mais, pour l’instant, elle se contente de la compagnie de Marin, son homme à tout faire, pour satisfaire tous ses désirs… Depuis plusieurs mois, Aila se sent ballottée entre ce troisième enfant qu’elle souhaite et qui se refuse à elle, les difficultés de son couple et sa relation compliquée avec Naaly. Le trouble devient si profond qu’elle s’en va d’Antan sans prévenir quiconque. En chemin, elle croise une vieille femme qui lui offre plusieurs présents, dont une pierre noire que cette dernière attache autour de son cou. Dès le lendemain, Aila a tout oublié de son pendentif à présent invisible sur sa peau, ainsi que des paroles effrayantes de son interlocutrice sur son avenir. Pensant que sa mère ne les a pas quittés de son propre chef, Tristan s’enfuit. Pardon part à sa poursuite, accompagné de Naaly et de Hang. Arrivé à Avotour, Pardon décide de laisser les adolescents sous la garde de Bonneau et reprend la route avec Hang sur les traces de son épouse. Malheureusement, Tristan échappe à la surveillance de son grand-père, bientôt suivi par Sekkaï, puis Merielle, les enfants de Sérain et Lomaï d’Avotour, et Naaly. Attaquée par des brigands, Aila se sépare de Lumière, sa jument, et, après une chute et un choc à la tête, perd la mémoire. Clara et Pierre la recueillent et elle retrouve des réflexes anciens comme celui de se battre avec son kenda.

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Trompés par des traces qui s’entremêlent, Pardon et Hang privilégient la piste de Lumière. Pénétrant dans le repaire d’un bandit qui écume Avotour, le Loup, les deux hommes parviennent à libérer le cheval tout en dévastant le lieu ; le Loup meurt de la main du Hagan. Pendant ce temps, Tristan et son groupe ne commettent pas la même erreur que Pardon et se dirigent vers l’ouest. Découvrant la disparition des enfants, dont ses jumeaux, Lomaï, assistée de Bonneau et d’Aubin, le frère d’Aila, part à leur recherche. En chemin, Manier, un noble qui fréquente occasionnellement la forteresse, leur propose de se joindre à eux. La reine, rappelée à Avotour, confie à Bonneau et Aubin le soin de poursuivre cette mission. En compagnie de Manier, elle revient juste à temps pour accompagner son mari dans ses ultimes heures.

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Après quelques jours passés chez Clara et Pierre, Aila se sent mieux et songe à reprendre la route. Pour la remercier de tout ce qu’elle leur a apporté, Clara et Pierre lui offrent le cheval de leur fils décédé, Souffle. Attirée par le pays Hagan, elle met le cap vers l’ouest. En raison de la mésentente entre Naaly et les garçons, le groupe éclate. Pendant qu’une partie continue sa quête, la jeune fille retourne sur ses pas jusqu’au moment où Hang la repère. Contrainte et forcée, elle rejoint son père, tandis qu’à eux trois s’ajoutent presque simultanément Aubin et Bonneau. Toujours sur les traces d’Aila, ensemble, ils rencontrent Clara et Pierre qui leur apprennent qu’ils ont croisé les adolescents et leur indiquent la direction empruntée par Aila, privée de sa mémoire. Ils leur confient Lumière. Pendant ce temps, à la forteresse d’Avotour, après l’inhumation de son mari et sous l’impulsion d’Adrien, Lomaï décide d’effectuer la recherche de ses enfants elle-même ; Manier lui propose de l’accompagner.

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Dénuée de souvenirs, Aila se sent revivre en pays Hagan, ressentant un souffle intérieur comme le réveil d’une seconde personnalité. Au fur et à mesure de leur progression, sous les regards étonnés des jumeaux, l’attitude de Tristan se modifie ainsi que son aspect physique : derrière son habituelle allure transparente jusque-là se révèle une insoupçonnable maturité. Bientôt arrivent les retrouvailles avec Pardon qui le talonne. Malheureusement, le père et le fils s’affrontent aussitôt quand le premier veut rentrer en Avotour et que le deuxième s’y oppose. La situation se complique nettement au moment où Sekkaï et Merielle prennent le parti du garçon et encore plus quand Pardon, soucieux de comprendre Tristan, apprend que la magie n’a jamais disparu… Si, pour son père, le choc est rude, particulièrement en songeant à sa femme qui désirait protéger ses enfants de son emprise, pour Naaly, il relève du traumatisme. Alors qu’elle déteste ouvertement son frère, elle refuse que cet avorton et ses pouvoirs éclipsent son émérite talent de combattante. Le lendemain, elle déserte le groupe et repart vers Avotour, tandis que, la mort dans l’âme, Pardon se résout à poursuivre sa route sans elle. Bientôt, Naaly change d’avis et choisit de les suivre sans se faire repérer.

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Aila continue son périple en pays Hagan, cherchant dans la dépense physique un exutoire à sa mémoire défaillante, malgré la remontée aléatoire de bribes de souvenirs. Quand elle voit une contrée montagneuse inconnue perdue dans les brumes sur l’horizon, elle décide de s’y rendre. En chemin vers la Wallanie, chaque jour un peu plus elle fuit la compagnie des hommes. De son sac tombent les clochettes de Topéca ; sans identifier leur origine, elle les range dans sa poche. Alors que les ultimes participants à la quête viennent d’arriver en les personnes de Lomaï et Manier, Hang, désireux ne pas manquer la naissance de son premier enfant, profite de son retour vers Avotour pour faire la leçon à Naaly ; cette dernière rallie leur destination quand celui-ci entame sa descente en Brucie pour rejoindre le Guerek. Au cours d’une pause, Pardon annonce à sa fille son rôle de clé dans la guerre en Wallanie.

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Si le regard de la sœur change peu à peu sur son frère, en revanche, Naaly continue de détester ouvertement le prince. Lorsque la troupe se retrouve au cœur d’un conflit qui oppose Entik et Kerdal, il se jette dans une rivière pour se soustraire à la charge d’une armée sur leur piste. Emportés par le flot, Naaly et Sekkaï sont séparés du reste du groupe. Contre toute attente, cette situation périlleuse révèle les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Après avoir sauvé Naaly grièvement blessée dans un éboulement, Tristan, pour se ressourcer, tombe jusqu’à la source de la magie et y perçoit la présence d’une ennemie, une femme grimée à laquelle cette entité bienveillante lui permet d’échapper. Il met en garde son père contre elle et lui recommande de ne pas utiliser ses pouvoirs tant qu’ils ne l’ont pas identifiée. Arrivée au Guerek, Aila rencontre le roi spectral, un homme dont les os ont été brisés bien des années auparavant. Au cours de la soirée passée avec lui, la mémoire lui revient et elle décide de retourner en Avotour retrouver les siens. Le lendemain, alors qu’elle est sur le point de partir, la sœur du souverain la rejoint et lui demande d’apporter une bourse à une herboriste de sa connaissance. La combattante accepte. Parvenue au domicile de cette dernière, elle est piégée par cette femme qui veut obtenir d’elle les renseignements qui lui manquent et explore son esprit à leur recherche. Comprenant les intentions d’Ozyrile, Aila protège à toute vitesse le savoir auquel celle-ci ne doit pas accéder. Par vengeance, la prêtresse efface la totalité des autres souvenirs de sa prisonnière. Réduite à néant, uniquement portée par l’envie instinctive de fuir, Aila arrive à s’échapper. Tristan l’aperçoit au loin et, avec Pardon et Naaly, tente de la rattraper. Elle se faufile dans un conduit et, à peine dans la grotte, la paroi devant elle s’éclaire. Réagissant comme un animal effrayé par les bruits qu’elle entend, elle passe au travers des ondes circulaires.

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La suivant, Tristan et Pardon s’engagent dans le couloir, tandis que Naaly, juste derrière, ramasse des clochettes tombées dans l’herbe. Quand elle pénètre dans la grotte, la porte se rallume et, ensemble, le père et ses deux enfants la franchissent.


Début du tome 6 - Une Vie, voire Deux

Quand La Porte des Temps s'illumine sous les yeux de son gardien, ce dernier doit admettre qu'elle a apporté en Guerek un invité très particulier, enfin, une invitée pour être précis. Face au dédain profond de son neveu, Kerryen, à la tête du royaume, Inou, intendante de la forteresse d'Orkys, prend la situation en mains et décide de s'occuper de cet être presque réduit à un état animal. Au passage, elle embauche Amaury, un soldat de la garnison, ravi de cette aubaine qui lui offre une notoriété imprévue.

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Alors que Kerryen s'interroge sur les agissements d'un empereur noir dont l'armée se rapproche de son pays, Inou, comme à son habitude, dispose de toutes les réponses : il doit réunir au plus vite les souverains des royaumes frontaliers pour organiser une défense commune. De plus, il devrait songer à se marier. S'il reconnaît la validité de la première proposition de sa tante, il refuse d'envisager la seconde ; un seul mariage a largement suffi à le dégoûter définitivement des femmes.

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Malgré tous les soins apportés par Inou et Amaury, la femme arrivée par la porte demeure un corps déserté par tout esprit perceptible, même si, peu à peu, les hématomes de sa peau s'effacent et ses blessures se referment.

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Kerryen entreprend de convier chacun de ses voisins à une grande réunion dans la forteresse d'Orkys. S'il lui paraît simple de convaincre les rois du Pergun et de la Brucie, il se retrouve à ruser pour obtenir l'adhésion du souverain du Kerdal et, en particulier, Eddar le Grand, à la tête de l'Entik. Ce dernier convoitant la porte, il songe que cette femme pourrait représenter un subterfuge suffisant pour l'attirer jusqu'à Orkys.

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Quand Amaury égare son poignard, accompagné de la femme, il retourne à l'écurie et, à peine le temps de le récupérer, découvre qu'elle a disparu. Totalement affolé, il finit par la retrouver en tête-à-tête avec l'impossible étalon de Kerryen, d'un calme remarquable en sa présence.

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Inou, pour la première fois de sa vie, ressent la charge de la gestion de la forteresse sur ses épaules et s'aperçoit qu'elle aspire à changer de vie. Peut-être pourrait-elle rendre visite à ses amis d'enfance... Mukin, herboriste, disposerait éventuellement de baumes susceptibles d'atténuer les cicatrices sur la peau de sa protégée. Confiant peu à peu l'intendance d'Orkys à son assistante, elle prépare son départ.

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Parcourez les coups de cœur de mes premiers lecteurs

Anmarie, De plus en plus fort

Je pensais que je ne pourrais plus être étonnée par le personnage d'Aila… depuis le temps que je la suis…
Je peux dire, aujourd'hui, qu'Ellah m'a littéralement transportée.
Où Catherine Boullery va-t-elle chercher toutes ces aventures, ces descriptions ? avec un souci du détail tellement poussé ?
Encore MERCI Catherine - Vivement la suite !!!
Anmarie

Sur UPblisher
Client Amazon, Une Vie, voire Deux…

Un tome quelque peu surprenant, puisque l'on ne peut s’empêcher de chercher les parallèles et les liens qui unissent les différentes parties de l'univers créé par Catherine Boullery et un acte final qui nous laisse dans l'attente… Vivement la suite, l'attente sera longue !

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Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Bonneau vint réveiller Aila le lendemain matin.
— Prête ?
Elle hocha la tête, tandis qu’il tirait de son pourpoint quatre lettres qu’il lui tendit.
— Tu as raison et je te soutiendrai jusqu’au bout.
— Merci, dit-elle simplement.
Habillée, elle sortit dans la cour où son oncle l’attendait. Ils partirent ensemble, sans échanger le moindre mot. Juste sur le point de parvenir au champ d’entraînement, il rompit le silence :
— Tu ne disposeras que d’une seule arme personnelle. J’ai préparé ton kenda et je te le donnerai le moment venu.
Elle hocha la tête, puis ils se mêlèrent à la foule impatiente, avant de rejoindre les autres concurrents. Arrivée parmi les élèves de Barou, Aila sentit leurs yeux sur elle, mais elle perçut moins d’hostilité que ce qu’elle escomptait. Elle soutint tous les regards qu’elle croisa, se gardant d’afficher la moindre lueur de défi. Elle attendait juste la suite des événements.
Le son d’un cor retentit et le silence s’installa dans l’assemblée. Elieu prit la parole :
— Les joutes se poursuivent aujourd’hui entre les onze meilleurs combattants sélectionnés par Barou. Je vous rappelle les noms des gagnants de la course d’hier : Émelin Gingon, Arist…
Aila intervint :
— Monseigneur !
Elieu s’arrêta, tandis que tous les regards se focalisaient sur elle.
— Je sollicite la faveur d’être réintégrée à la première place qui était la mienne.
Le châtelain, gêné, se tourna vers le maître d’armes qui ne bougea pas.
— J’entends votre demande, Aila, mais je ne puis y répondre favorablement, n’ayant pas obtenu l’assentiment de votre père.
Aila affronta Barou, lui adressant directement la parole :
— Barou, que vous le vouliez ou non, je participerai à cette joute. Je vous offre la liberté de me laisser concourir en me donnant votre permission ou celle de souffrir parce que vous ne me l’accorderez pas. Que choisissez-vous ?
L’intransigeant maître d’armes conserva la même fixité.
— Très bien, vous empruntez la route la plus douloureuse. Que tous ici soient témoins du fait que j’ai cherché à vous épargner ! Par les fées, je fais appel à une loi ancienne et encore en vigueur, le « Patrico Determago », je désire changer de père !
Autour d’elle, l’assistance s’anima. Rares étaient les gens qui avaient entendu parler de cette loi, mais Barou, oui. Pour la première fois de sa vie, il tourna son visage incrédule vers la jeune fille et croisa brièvement son regard avant de s’en détourner. Le mage du roi, l’homme à la barbe blanche, intervint, tandis que les murmures de la foule se calmaient.
— Je suis le mage Orian. Je connais cette loi et je détiens le pouvoir de la faire appliquer. Sais-tu les documents que tu dois me fournir ?
Serrant les dents pour ne pas trembler, Aila répondit :
— Oui, mage royal. J’ai besoin de quatre témoignages de proches qui allèguent que celui qui m’a donné la vie ne m’a pas aimée, ne m’a pas protégée et qu’il n’a jamais participé en aucune façon, pas même financière, à mon éducation.
— Je vois que tu connais la loi, Aila Grand. Ta mère est décédée aujourd’hui, et tu n’ignores pas que, parmi les quatre déclarations, il me faut la sienne qui dénonce le comportement de ton père actuel ?
Aila se maîtrisa davantage tant elle sentait la tension lui étouffer la poitrine, mais elle tint bon.
— Je le sais, mage royal. Elle était au courant et avait écrit ses dernières volontés, avant sa mort, en présence de témoins qui pourront tous confirmer sa validité.
— Elle ment ! hurla Barou.
Subitement, il perdit le contrôle de la situation et explosa :
— Elle ment ! Jamais ma femme ne m’aurait trahi de la sorte ! Jamais !
Le regard sévère d’Orian l’invita à se reprendre, ce qu’il réussit au prix d’un effort considérable.
— Apporte-moi les documents, jeune Aila.
Portée difficilement par ses jambes, elle s’avança vers lui, saisit les lettres dans son gilet, puis les tendit au mage.
— Sais-tu également qu’en changeant de père, tu renonces définitivement toute prétention sur l’héritage auquel tu aurais pu légitimement prétendre ?
— Non, je l’ignorais, mais ma détermination n’est en rien modifiée.
— Et que ton frère deviendra ton cousin ? poursuivit Orian.
Elle ne l’avait pas réalisé non plus.
— Qu’importe, frère ou cousin, ce qui compte est ce que nous partagerons.
Étrangement, perdre son unique frère constitua ce qui lui coûtait le plus…
— Que les autres témoins avancent vers moi !
Hamelin et Mélinda se regardèrent avant de se rapprocher du mage royal, tandis que Bonneau fendait la foule vers Aila. Tous jetèrent un coup d’œil plus ou moins rapide vers Barou dont la colère s’amplifiait visiblement.
— Présentez-vous, je vous écoute.
Bonneau prit la parole :
— Je m’appelle Bonneau Grand, le frère de son père. J’assistais sa mère lors de la rédaction de sa lettre. Je soutiens la requête d’Aila. Je certifie que son père n’a jamais aimé, protégé sa fille ou subvenu à ses besoins. Je suis le premier témoin.
Mélinda lui succéda :
— Et je suis le second. J’appuie la demande d’Aila. En tant que châtelaine du comté d’Antan, je me tenais aux côtés de mon amie quand elle a rédigé cette lettre. Je confirme que son père n’a jamais aimé, protégé sa fille ou subvenu à ses besoins.
Barou se décomposait au fur et à mesure que sa colère tombait, muée en incompréhension totale. Hamelin termina :
— Je suis le troisième témoin. Comme mage de ce château, je fus présent lors de la rédaction de la lettre par sa mère. Je supporte Aila dans sa requête. J’atteste que son père n’a jamais aimé, protégé sa fille ou subvenu à ses besoins.
Le mage royal hocha la tête gravement.
— J’ai entendu vos témoignages. Je n’ai plus qu’à vous donner lecture de la lettre de la défunte :
Moi, Efée Grand, mère d’Aila Grand et épouse de Barou Grand, soutient la requête de ma fille Aila contre son père. J’affirme que son père n’a jamais aimé, protégé sa fille ou subvenu à ses besoins.
Barou secouait la tête, les épaules affaissées. Le mage royal se tourna vers lui.
— Barou Grand.
Le frère de Bonneau leva vers lui des yeux dévorés de chagrin.
— Vous êtes un grand homme dont le courage et la valeur sont reconnus de tous et vous avez su gagner l’estime de chacun par votre bonté. Même le meilleur d’entre nous peut commettre une erreur et il apparaît indubitablement que vous en avez accompli une envers votre enfant. Sa demande soutenue par celles de quatre témoins, dont sa mère, votre femme, me paraît légitime et j’accède à sa requête.
Il se tourna vers la jeune fille.
— Damoiselle Aila, je vous libère de la tutelle de Barou Grand. N’étant pas majeure, je me dois de vous trouver un autre père. Avez-vous choisi une personne ou dois-je me substituer à vous ?
Elle pivota vers Bonneau et reprit, la voix tremblante :
— Mage royal, ma mère m’a confiée à mon oncle qui, depuis, m’a apporté tout ce qu’un père doit donner à ses enfants : l’amour, l’attention, le partage. Il a subvenu seul à mon éducation et tout ce que je possède aujourd’hui, ce sont ses mains et son cœur qui me l’ont offert. S’il y consent, je le voudrais comme père, car c’est la meilleure personne que je connaisse.
Elle se rapprocha de Bonneau qui lui sourit, avant de se tourner vers Orian.
— Mage royal, je me suis occupé de cette jeune enfant depuis sa naissance et je l’ai élevée depuis la mort de sa mère. La vie ne m’a jamais offert de plus beau cadeau, j’accepte avec joie de devenir ce que j’ai toujours été pour elle : son père.
Orian les regarda.
— Alors, qu’il en soit ainsi ! De par les fées, je déclare solennellement qu’Aila Grand, fille de Barou Grand n’est plus. Aujourd’hui, elle devient Aila Grand, fille de Bonneau Grand. Cette décision sera consignée dans les registres du château et validée par les signatures et cachets d’Hubert et d’Avelin d’Avotour, fils du roi Sérain d’Avotour, ici présents.
Bonneau prit sa fille dans ses bras, tandis qu’un tonnerre d’applaudissements retentissait tout autour d’eux. Les combattants de Barou se sentaient mal à l’aise. Fidèles à leur maître d’armes, ils avaient compris, pour la plupart, le message du mage : même le meilleur des hommes pouvait se tromper… C’était l’erreur de Barou, sûrement la seule et l’unique, mais de taille et il devait l’assumer.
— Reprenez, sire Elieu. Nous ne devons plus accumuler de retard, intervint Hubert.
— Bonneau, acceptez-vous que votre fille participe aux joutes ?
Le nouveau père d’Aila éclata de rire :
— Il ne manquerait plus que je dise non ! Je la forme à cela depuis son plus jeune âge ! Alors oui ! Mille fois oui !
Une salve d’encouragements ponctua ses propos. D’une façon bizarre, la journée la plus difficile de la vie d’Aila devenait celle de sa consécration. La tension était retombée, elle se sentait toute à la fois vidée et apaisée. Elle appréciait l’engouement de la foule à son égard, toute à sa joie que Bonneau fût enfin son père et surtout que tout fût terminé. Une ombre passa sur son cœur quand elle pensa à Aubin. Pourvu qu’elle ne le perdît pas… Elle leva la tête, le cherchant des yeux sans l’apercevoir. Barou avait également disparu. Mélinda et Hamelin se rapprochèrent d’elle et de Bonneau pour les féliciter, leurs expressions mélangeant résignation, tristesse et gaîté…

Elieu se racla la gorge pour reprendre contenance :
— Voici donc, dans l’ordre, les cinq cavaliers vainqueurs de la course d’hier : Aila Grand, Émelin Gingon, Aristide Héran, Aubin Grand, Aimé Faller. Ils vont rejoindre leur équipe, celle des meilleurs combattants qu’Avotour n’ait jamais formés et prouver leurs valeurs. Les joutes seront réparties sur les épreuves suivantes : tir à l’arc sur cibles fixe et mouvante, duels à l’épée, puis au corps à corps et, enfin, avec un instrument de combat de votre choix. Nous avons imparti un temps limité à certaines d’entre elles. Vous devrez démontrer votre résistance, votre maîtrise des armes, votre aptitude à vous défendre et à attaquer. Commençons par la première avec le tir sur cible fixe. Que les meilleurs gagnent !
Le groupe d’adversaires partit vers le pas de tir. Ils se placèrent par ordre d’arrivée, tandis qu’Aila, traînant en arrière, cherchait Aubin des yeux sans le trouver. Son cœur frémit. Par sa faute, il allait rater le début de la joute…
— Qui manque à l’appel ? questionna Hubert après un rapide décompte des présents.
— Aubin Grand, le fils de Barou, répondit Elieu.
— Alors, nous débuterons sans lui, reprit le prince.
— Non ! S’il vous plaît ! Sa situation mérite attention… Donnez-lui une chance d’arriver ! Peut-être pourrions-nous envoyer une personne le chercher, supplia Aila.
Le regard froid du prince se posa sur elle quand une voix leur parvint, détournant Hubert des mots qu’il allait prononcer.
— Inutile, me voici. Me permettez-vous de participer malgré mon retard, Prince Hubert ?
— Installez-vous. Que le tournoi commence !
Aila ressentit un immense soulagement en entendant Aubin, mais un coup d’œil lui suffit pour comprendre que plus rien ne serait comme avant : il lui tournait ostensiblement le dos. Sa vie avait vraiment basculé en ce jour. À quelles autres conséquences, ignorées aujourd’hui, allait-elle devoir encore faire face demain ? Elle chassa ses préoccupations pour se concentrer. Elle excellait au tir à l’arc et rien ne devait la distraire. Parmi les concurrents, qui donc jugeait-elle susceptible de lui poser des problèmes ? Aubin, naturellement, l’un des meilleurs dans cette discipline, elle n’oubliait pas qu’il lui avait appris à tirer et offert son premier arc. Figuraient aussi Aristide Héran et Aimé Faller dans les gagnants de la course, mais la proportion d’archers de valeur baissait chez les nouveaux exceptés Adam Meille, Tristan Karest et Pardon Juste peut-être. Les autres n’accompliraient pas de miracles, elle le tenait désormais pour acquis. Son tour approchant, Aila fixa son attention sur la cible, occultant toute distraction. Les résultats des concurrents précédents étaient tout à fait ceux escomptés, excepté la découverte d’un adversaire de taille inattendu : Pardon Juste avait plus que brillé… Il serait un rival intéressant sur des cibles mobiles.

Enfin, son tour arriva pour le premier test : cinq cibles de plus en plus éloignées et une flèche pour chacune d’entre elles. Dans cette épreuve non minutée, Aila prit son temps. Elle encocha sa première flèche, inspira et expira longuement, banda son arc et lâcha la corde. Elle suivit du regard la trajectoire de son trait et sourit quand il se planta au milieu du cercle. Les quatre suivantes réussirent leur parcours vers le cœur des cibles, sans l’ombre d’un écart. Deuxième test : cinq carrés de la largeur d’une main, placés à des hauteurs différentes et toujours cinq essais. Là encore, l’épreuve ne lui posa aucun problème. Cependant, son ultime flèche légèrement décentrée la mécontenta. Elle se promit d’accroître sa vigilance, ce genre de détail pouvait coûter une victoire… Aubin, le dernier à passer, réussit avec une facilité déconcertante, prouvant une fois de plus son excellence au tir à l’arc.

Pour la joute suivante, les concurrents se partagèrent en deux groupes, tirant une pièce de bois coloré dans un chaudron. Deux personnes de jetons de même couleur se retrouvaient à combattre ensemble. Pour son plus grand désespoir, Aila tomba sur Hector Plantu, un jeune homme gigantesque : pas loin de deux mètres de haut, des muscles en acier et une tête d’idiot du village qui ne lui rendait pas justice. Elle l’avait souvent observé et connaissait son unique défaut : il n’en présentait aucun. Néanmoins, le fait qu’elle évitait le combat contre Aubin la soulagea sincèrement, c’était déjà ça. Elle profita du temps qui lui restait avant la rencontre avec Plantu pour analyser tous ceux qui combattaient et ainsi parfaire ses connaissances sur chacun d’eux. Elle repérera la fragilité d’Aimé Faller dans la protection de son flanc droit, les enchaînements bien rodés d’Adam Meille qui alternait attaques et parades, rehaussées par une inventivité débridée, lui permettant de s’en sortir facilement. Elle engrangea tous ces petits détails avec minutie, prête à les utiliser, le cas échéant…

Quand vint son tour contre Hector Plantu, Aila pensa que limiter les dégâts représentait la meilleure solution, à moins que… Ils se placèrent face à face et, dès le signal du départ, elle entreprit de faire tournoyer son épée au-dessus d’elle, guettant la réaction de Plantu. Elle observait le mouvement de ses yeux, tandis que le sifflement de son arme rythmait le combat à peine commencé. Dès que la lame passa derrière la tête d’Aila, il se fendit pour attaquer, mais elle avait déjà anticipé sa manœuvre et, pivotant sur elle-même, tout en se déplaçant, elle le frappa sur le flanc gauche. Poursuivant sur sa lancée, elle se dressa dans son dos, l’obligeant à se retourner pour se retrouver face à elle. Les yeux d’Hector Plantu jetaient des éclairs. Pas le moindre instant il n’avait pensé que cette fichue gamine pourrait le toucher et il en fulminait de rage et de dépit. Comme Aila l’espérait, il avait péché par excès de confiance, lui dévoilant la brèche dans laquelle elle s’était aussitôt engouffrée. Comme quoi sous-estimer un adversaire que l’on n’avait jamais vu combattre affaiblissait la capacité de défense. En dépit de son assaut réussi, en face de l’excellent épéiste qu’elle affrontait, Aila se contenta de résister vaillamment jusqu’aux dernières minutes du combat. Ce fut alors qu’une idée folle surgit dans son esprit… Elle évalua la hauteur du grand gaillard, la dureté du terrain, l’élasticité de sa lame et réfléchit à la façon de la planter dans le sol pour s’en servir comme de son kenda. Elle allait tenter le coup, jouant à quitte ou double. Cinq pas d’élan pour se rapprocher de Plantu, enfoncer l’arme, mais pas trop et s’appuyer dessus pour s’élever dans les airs dans un saut pendant lequel elle pivota modérément. « Surtout ne lâche pas l’épée ! », songea-t-elle, comme une prière. Elle sentit quand la lame résista pour ressortir du sol dans lequel elle s’était plantée, puis le moment où, enfin, elle céda à l’action exercée sur elle. Aila resserra sa prise sur le pommeau tout en maîtrisant son mouvement pour parvenir sur les épaules de Plantu, alors que l’acier se dégageait de la terre sans trop déséquilibrer son envol. Son adversaire se retrouva soudainement chevauché par la jeune fille, le tranchant sur la gorge, tandis que le gong de fin retentissait. Aila lâcha son arme et descendit avec souplesse des épaules du perdant. Il lui jeta, cette fois-ci, un regard haineux et s’en fut, dédaignant la main qu’elle lui tendait pour le salut rituel.
— Concurrent Plantu, recommanda sèchement Avelin, je vous invite à aller saluer votre partenaire comme vous le devez.
Plantu oscilla l’espace d’un instant avant d’obéir à son prince, retournant donner une poignée de main, la plus brève possible, à Aila qui demeura impassible.
— Concurrent Plantu, intervint à nouveau Avelin, inutile de vous représenter aux joutes suivantes, je vous raye dès maintenant de la liste des participants. Pour moi, il est hors de question de prendre un combattant qui ne respecte pas son adversaire, ne serait-ce que pour son adresse…
Hector Plantu, rouge de honte, hocha la tête, puis s’inclina en s’éloignant, penaud.
— Ultime épreuve de la matinée au pas de tir ! informa Elieu.
Aila soupira. Encore une ce matin…, et la dernière avant de manger, fantastique !

Le tir sur cible mobile ne fut qu’un jeu d’enfant pour Aila. Elle adorait cette traque subtile qui mettait tous ses sens en alerte, qui sollicitait au maximum la finesse de son oreille et son acuité visuelle. Elle jubilait de bonheur et cette joute renforçait son impression de se dédoubler, comme si elle captait le moindre son et détectait le mouvement le plus infime… Là encore, elle observa les concurrents : Aubin et Pardon ressortaient parmi les meilleurs. Ensuite, le déjeuner apporta une coupure bienvenue pour tous. Elle rejoignit la tente dans laquelle les repas étaient servis. Ne se sentant pas à sa place avec les élèves de Barou, son assiette remplie, elle s’écarta d’eux pour manger son contenu. Elle entrevit la silhouette d’Aubin, mais ne leva pas la tête vers lui. Elle voulait encore conserver l’espoir de demeurer son amie à défaut d’être sa sœur ou sa cousine… Elle avait suivi les résultats des joutes et, ravie, elle constata qu’Aubin restait bien placé dans la course. Parmi les gagnants potentiels, les noms d’Adam Meille, de Tristan Karest et de Pardon Juste revenaient souvent dans les conversations. Aila entendait peu le sien, car aucun élève de Barou n’oserait la considérer comme un possible vainqueur sans faire offense à son maître d’armes. Au final, probablement à cause de sa présence trop proche, les discussions paraissaient gênées ou devenaient des murmures alors elle préféra s’éloigner un peu plus.

Un instant, peut-être à cause de la tension vécue et de la fatigue, Aila eut envie de fuir toute cette animation, mais, maintenant qu’elle avait tapé du pied dans la fourmilière, elle se devait d’aller jusqu’au bout. Toutefois, elle ne savait plus si tout ce qu’elle avait désiré en valait vraiment la peine. Elle regarda autour d’elle. Tous les villageois participaient à la fête : enjoués et rieurs, ils pariaient vraisemblablement sur les vainqueurs possibles, jouaient et perdaient tout aussi sûrement. Elle parcourut les visages de ceux qu’elle croisait, un mélange de têtes connues au milieu d’étrangères. La joute avait dû déplacer des gens de très loin. Se fondre parmi eux, disparaître sans laisser de trace, devenir une personne comme les autres, anonyme, quelle tentation… Levant les yeux, elle regarda son château, ceint de murailles imposantes, qui dressait son donjon avec fierté vers le ciel, et réalisa à quel point elle l’aimait. La perspective de sa sélection signifierait qu’elle quitterait tout ce qui avait constitué sa vie jusqu’à présent, et son cœur se gonfla de tristesse à cette éventualité. D’un autre côté, peut-être cela lui permettrait-il de tout reprendre à zéro, de devenir une autre que la fille ignorée du plus grand héros d’Avotour. Sauf si, malheureusement, sa réputation s’étendait au-delà des frontières d’Antan… Égarée dans ses idées, une voix la ramena dans le présent.
— Pardon, Hamelin, je ne vous ai pas écouté…
— J’ai dit que tu paraissais perdue dans tes pensées.
— Mage Hamelin, quel fin observateur vous faites !
— Moque-toi du vieil homme que je suis…
— Jamais, Hamelin ! Je faisais juste semblant et vous avez raison, j’étais perdue… dans mes pensées.
— Tu as vécu de grands bouleversements en très peu de temps et tu es si jeune. Trouver la bonne route représente déjà bien des difficultés à l’âge adulte…
— Avez-vous avez déjà hésité ? Avez-vous déjà eu en face de vous tellement de routes que vous n’avez aucune idée de laquelle choisir ?
— Oui, Aila. Malheureusement, mon expérience ne te servira à rien. Tu maîtriseras ta vie aussi longtemps que tu agiras selon ton cœur. Toutes nos décisions ne sont pas faciles à prendre, comme celle de changer de père, mais une fois engagée sur cette nouvelle route, tu découvres d’autres portes dont tu ne soupçonnais même pas l’existence.
— Même celle de quitter tous les siens ?
— Rien ne t’empêchera de réapparaître lorsque tu le souhaiteras. Ce ne sera pas un adieu, juste un au revoir…
— Serai-je capable de revenir, de me confronter à nouveau à celui qui n’est plus mon père et à cette indifférence que j’ai peut-être convertie en haine !
— Barou a vécu une expérience terriblement douloureuse… Lui non plus ne ressort pas indemne de ce qu’il a engendré. Sans doute, apprendra-t-il de ses erreurs ? Et toi, Aila, crois-tu que tu reviendras telle que tu seras partie ? Bien sûr que non ! La vie se chargera de te transformer en une femme mûre, pleine de sagesse. Peut-être même arriveras-tu à ne plus espérer son amour, car là réside le fond du problème. Théoriquement, tu peux changer de père, il n’en reste pas moins le père dont tu désires être aimée…
C’était si vrai… La subtilité d’Hamelin la touchait au plus profond de son être. Quel enfant ne voudrait pas être chéri par ses parents, d’autant plus quand il n’en a plus qu’un ? Elle avait passé sa vie à rêver de cet amour et, à présent, elle avait perdu son dernier espoir. Cela ne se produirait jamais plus, maintenant. Elle était certaine que seule la haine que Barou éprouverait à son égard permettrait à l’homme de survivre à ce revers…
— Il te reste encore beaucoup de temps pour modifier l’avenir, Aila, ce serait un tort de se fermer à tout espoir. Les fées sont nos alliées. Un jour peut-être décideront-elles de t’aider à y voir clair…
Elle sourit. Elle n’avait jamais compris comment Hamelin, si logique, si rationnel, pouvait croire en elles. Un jour, se souvenait-elle, elle lui avait demandé pourquoi il parlait d’elles comme si elles existaient réellement.
— Allons donc, Aila ! Comment oses-tu douter de leur existence ? Elles vivent là, partout autour de nous, à chaque instant, veillant sur nous comme les êtres invisibles qu’elles sont ! Nous n’avons pas besoin de voir pour croire ! Tu as bien lu tout ce que je t’ai donné sur les fées ! En conséquence, tu sais qu’elles existent !
Elle se souvenait à quel point elle était restée bouche bée devant Hamelin, inflexible ! Lui, si calme, était sorti de ses gonds, donc il était inutile de relancer le débat aujourd’hui.
— Peut-être…, hasarda-t-elle.
La voix d’Elieu qui rappelait les concurrents pour la prochaine épreuve se fit entendre et Aila se leva.
— Que les fées t’escortent où que tu ailles, souffla Hamelin, la voix tremblante.
Elle posa son regard sur lui, surprise par toute l’émotion que le vieil homme dégageait. Elle l’entoura de ses bras avec une immense tendresse.
— Votre souvenir m’accompagnera partout où j’irai et réchauffera ma vie, même en plein cœur du froid, lui murmura-t-elle.
Ils se sourirent et Aila déposa un bisou sur sa joue avant de rejoindre les concurrents.


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