📘 Univers des romans FANTASY - Catherine Boullery - auteure

L'univers de la saga d'Aila de Catherine Boullery 📘 Site officiel de fantasy
La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Fantasy - L'univers de la saga d'Aila - Catherine Boullery - Achetez ses œuvres

Extraits gratuits


Débuts des romans



Romans de fantasy

Tome ➀ - Aila et la Magie des Fées Tome ➁ - La Tribu Libre Tome ➂ - L'Oracle de Tennesse Tome ➃ - La Dame Blanche Tome ➄ - La Porte des Temps Tome ➅ - Une Vie, voire Deux Tome ➆ - Un Éternel Recommencement Tome ➇ - L'Ultime Renoncement ➀ à ➃ - La Première Époque ➄ à ➇ - La Deuxième Époque Tous les tomes de la saga de fantasy La romancière Catherine Boullery #fantasy

Blog de l'auteure de fantasy

17 Juin 2017Voici un blog qui a oublié d'exister pendant plus d'une année parce qu'à certains moments de la vie il devient impossible de mener autant de vies en parallèle et il est devenu la victime de cet excès. J'ignore dans quelle mesure je parviendrai à inverser la tendance, mais je vais y songer. Alors quelles sont les nouvelles, fraîches ou pas du tout ?
♥ La plus urgente : une promotion sur le tome I de la saga, version numérique à 2,99 euros sur UPblisher ou Amazon jusqu'au 3 juillet. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus émoustillante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 25 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017

♥ La plus émouvante, comme l'écho de mon histoire personnelle ou quand la fiction devient le reflet de la réalité : sortie du tome VI, « Une Vie, voire Deux », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac. Presque 167 000 mots et toujours autant à raconter !

Une Vie, voire Deux : couverture
Une Vie, voire Deux : couverture

♥ La plus rassurante : tome VII « Un Éternel Recommencement » écrit et bientôt en relecture et tome III « L'Ultime Renoncement » commencé. L'achèvement de la saga en 2018 ? Probable…
Belle journée à tous.

4 JuinN'oubliez pas ! Salon du livre le 12 juin 2016 à Sartrouville, parc du dispensaire, dans le gymnase.

Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016
Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016

Belle journée à tous.

25 maiComme le disait le lapin dans Alice au pays des merveilles : « Je suis en retard, en retard » ! Glup, je crois qu'à mon niveau, ce n'est même plus du retard, mais de l'abandon… Mille excuses.
Alors, quelles sont les nouvelles ?
♥ La plus urgente : une nouvelle promotion sur le tome I de la saga, version numérique gratuite sur Amazon jusqu'au 28 mai. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus importante : sortie du tome V, « La Porte des Temps », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac et iTunes. Plus de 172 000 mots, le plus gros volet de la saga d'Aila et, je l'espère, un pur moment de bonheur de lecture.

La Porte des Temps : couverture
La Porte des Temps : couverture

♥ La plus émouvante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 12 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016

Belle journée à tous.

30 Janvier 2016 Certains disent que nous pouvons souhaiter la bonne année tout le mois de janvier. Pour ma part, je crois que j'ai atteint la limite acceptable ! Alors, puisque les jours de ce mois sont comptés, je ne le laisserai pas s'achever sans vous avoir souhaité une merveilleuse année 2016. Sachez vous préserver de la bêtise humaine, entourez-vous de personnes qui vous ressemblent ou vous apportent des aventures fabuleuses à vivre. Chassez de vos cœurs les pensées sombres qui vous étouffent et tournez-vous vers la lumière pour vous réchauffer et vous illuminer autant de l'extérieur que de l'intérieur. Soyez vous avec les autres pour vivre pleinement les 366 jours de cette année 2016 (euh… un peu moins maintenant, je l'avoue). Beaucoup de bonheur à tous, une santé de fer et de la légèreté !
La saga d'Aila, vous en rêviez ? C'est le moment ou jamais de vous offrir le tome 1 à 0,99 euro sur Amazon, en numérique. Profitez-en ! Il ne reste que plus que deux jours !
Les relectures se suivent et… Puis-je vraiment dire qu'elles se ressemblent ? Elles gardent le même objectif, un re-travail du style pour le rendre encore plus fluide et, donc, agréable à lire, l'affinage des derniers détails pour effacer jusqu'à la plus petite incohérence, tandis que mon esprit se projette déjà dans l'écriture de la suite. Malheureusement, et c'est le problème de mon existence actuelle, comme je veux tout tester, j'en arrive à mener de front trop d'activités en parallèle et je n'y parviens plus… Surtout que mon perfectionnisme m'amène à passer beaucoup de temps sur chacune. Je ne veux pas me retourner un jour sur moi en me disant que j'aurais bâclé mon travail, ni pour l'une ni pour l'autre. Je me dévoue à chacune avec la même passion, la même intégrité, le même amour. De nouvelles questions se poseront pour la prochaine rentrée. Attendons le mois de juin pour décider !
En tout cas, la parution de « La Porte des Temps » approche ! Fin février, début mars. Je vous tiens au courant.
Cette relecture m'a définitivement montré que je ne pouvais pas m'arrêter brusquement au tome 7. Naturellement, je savais déjà qu'un huitième existerait, mais je me disais que je pourrais l'écrire plus tard et, là, je sais que ce n'est plus possible ! Donc, ce sera huit tomes. En revanche, je ne sais pas ce que je vais mettre comme titre et, étrangement, c'est ce qui m'ennuie le plus ! Avez-vous une idée ? :)

Bonne année 2016
Bonne année 2016

20 décembre Quelques bonnes nouvelles :
- relecture du tome V reprise ;
- ma modeste page auteur Facebook dont le nombre de "J'aime" augmente petit à petit ;
- la parution du tome I « Impulsion » du roman « Le cercle des élus », en coécriture avec Sg Horizons, Elena Guimard et Olivier Karven ;
- et un nouveau commentaire sur Aila et la Magie des Fées :
« Magique !! *.*Tellement de mots pour décrire cet univers : magique, envoûtant, fantastique, extraordinaire, féérique, captivant… Je dis bravo à l'auteure pour son imagination exceptionnelle et j'attends la suite !! »

Tout savoir sur « Impulsion » et « Le cercle des élus »
« Quatre auteurs, quatre approches de la fantasy qui s’entrecroisent pour raconter les aventures d'autant de personnages dont les destinées, poussées par des forces obscures, basculeront. Un concept inédit pour une fresque épique. »

Tome I du Cercle des élus : Impulsion
Tome I du Cercle des élus : Impulsion

Résumé : La vie en pleine forêt, entourée de son père et des autres bûcherons convient parfaitement à Imara (Sg Horizons). Jeune femme libre et forte vivant dans un univers d'hommes, son esprit de combattante comptera lorsque parvenue à la cité, elle devra faire face au danger.
Dans les ruelles colorées de la cité, Alyrus (Elena Guimard) se faufile enveloppé d'un voile d'invisibilité afin de ne pas effrayer ses sujets. L'odeur du sang remonte à ses narines et lui ouvre l'appétit, mais ce soir, il n'est pas là pour ça, autre chose l'a attiré loin du palais et il ne doit pas se laisser déconcentrer.
Eogan (Olivier Karven) se hâte pour assister à l’intronisation de son père, bienfaiteur de Maslir, qui va enfin recevoir l’hommage de ses pairs après une vie passée à améliorer la vie de ses concitoyens. Pourtant, rien ne se passera comme prévu : de terribles chocs bouleverseront la vie du jeune homme à jamais, l’obligeant à prendre des décisions sans retour.
Sous les agitations perpétuelles du Malstrom qui surplombe la Citadelle, Saphie (Catherine Boullery) aimerait rêver… Pourtant, le Guide Suprême répétant sans cesse que tous ses enfants doivent lui être dévoués, elle replonge dans les enluminures qui peuplent sa vie de copiste et un quotidien aussi terne que réglé. Jusqu’au jour où un maître de la Guilde vient la chercher…
Je vous souhaite de joyeuses fêtes.

5 décembre Quelques mots sur la chronique d'une mort annoncée ! Celle de l'écrivain… Pari non tenu cette année pour parvenir à concilier mes deux métiers. En conclusion : une relecture du tome V à peine entamée. Je suis donc au regret de vous annoncer que la version numérique du tome V ne paraîtra donc pas en décembre, malgré l'habitude prise depuis 2012. Mille excuses à tous. En revanche, parce qu'il faut bien un côté positif, mon projet d'écriture à plusieurs devrait voir le jour bientôt. Je vous tiens au courant ! Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, voici quelques commentaires qui font plaisir, après un calme olympien pendant quelque temps.
Sur Aila et la Magie des Fées :
« Magnifique lecture ! "Aila et la Magie des Fées" est la magnifique histoire d'une jeune fille pas comme les autres…
J'ai découvert avec ce roman, le premier de la série, la superbe plume de Catherine Boullery : une écriture ciselée, soucieuse du détail, une analyse fouillée des sentiments, une plongée au plus profond des émotions des personnages…
Aila est une jeune fille exceptionnelle qui arrive à transformer ses souffrances en source d'admiration et joie pour les autres, ses épreuves en autant de défis à relever, ses regrets en autant d'amour à donner aux autres… Une lecture pleine d'enseignements…
C'est une série pour tous les âges et même ceux qui ne lisent pas ce genre de littérature seront conquis par le talent de l'auteure qui arrive à nous donner l'envie d'accompagner Aila sur son chemin.
 »
« Formidable ! C'est un vrai moment d'évasion que nous offre ce livre !
N'hésitez pas! Moi je file directement lire le tome 2.
Merci Catherine Boullery.
 »
Sur La Dame Blanche :
« toujours aussi captivant ! On est heureux de retrouver à nouveau Aila ! Action, réflexion, suspens, un ensemble très complet qui m'a une fois de plus séduite !
Bravo !
 »
Bon week-end à tous.

11 septembre Où en est l'écrivain ? Eh bien, c'est une catastrophe, nulle part… Je ne fais que travailler, mais absolument plus sur l'écriture. Je le regrette, mais je finirai tôt ou tard par sortir le nez de l'eau et faire renaître l'auteur derrière le professeur !

Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire
Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire

Que faites-vous le 4 octobre ? Rien, super ! Passez donc à la fête des vendanges ! Avec mon compagnon de barnum et illustrateur, Alain Berry, nous aurons à cœur de vous accueillir de 10 h à 18 h, dans le parc du dispensaire de Sartrouville.
Bon week-end à tous.

28 Août Deux métiers et, quand l'un prend le pas sur l'autre à cette période, l'écrivain disparaît totalement derrière l'enseignant. Ce moment se négocie toujours de façon un peu délicate pour moi, car il m'oblige à faire un choix raisonné entre différentes options : je retrouve mes élèves dans quelques jours et mon nouveau programme doit être au clair dans ma tête alors que je peux repousser la relecture du tome V… Ne parlons même pas de l'écriture du tome VI ! Il m'arrive parfois d'envier ceux qui rentrent chez eux sans ramener du travail entre leurs murs, leur tête probablement plus libre que la mienne. De plus, la rentrée représente un moment chronophage et énergivore, même si lui est associé le plaisir de retrouver collègues et anciens élèves, de travailler avec eux pour, une nouvelle fois à la fin de l'année, ressentir la tristesse de les quitter… Un éternel recommencement, mais ça, c'est le titre du futur tome VII !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

Nouvelle opération relayée par L'invasion des Grenouilles dont j'avais déjà parlé sur mon blog le 11 juillet dernier et sur ma page Facebook. Toutes ces initiatives sont vraiment indispensables pour promouvoir la lecture et la découverte éventuelle de nouveaux auteurs. En plus, dans ce domaine SFFFH, toujours dominé par les Anglo-saxons, un zeste de francophonie ne peut nuire. Alors, j'y participe ? Bien sûr ! Et la saga d'Aila avec UPblisher également !
Dernier week-end pour profiter de l'offre Ray's day sur UPblisher : rendez-vous sur la page du tome I ,Aila et la Magie des Fées et utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon week-end.

23 AoûtPour commencer, une petite anecdote sympathique, le genre à vous redonner le moral quand il vous abandonne. Message de la médiathèque de Sartrouville :
« Bonjour,
Vous nous avez gentiment offert les 3 premiers tomes de votre série fantastique 'La saga d'Aila'. Vos livres ont beaucoup de succès et les lecteurs réclament la suite.
Est-il possible d'avoir le tome 4 pour compléter la série ? Malheureusement, chez notre fournisseur […] vos livres n'existent pas, et nous sommes obligés de passer par leur site pour nos commandes.
 »
Comment résister à une telle demande ? De toute façon, je m'étais déjà mise d'accord avec la directrice de la médiathèque pour l'apporter. En conclusion : le tome IV peut dorénavant être emprunté.

Opération Ray's day
Opération Ray's day

Super opération Ray's Day #RaysDay chez UPblisher dont vous pouvez profiter jusqu'au 30 août. Il vous suffit de vous rendre sur la page du tome I, Aila et la Magie des Fées et d'utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon dimanche.

17 AoûtC'est fait ! J'ai repris la mauvaise habitude de ne mettre des nouvelles que lorsque j'en ai le temps, c'est-à-dire pas souvent… À ma décharge, j'ai pris quelques vacances bien méritées à la montagne ! Que j'aime ces paysages magnifiques, ces lacs miroitants, ces espaces tellement ouverts que plus rien ne peut retenir mon esprit qui s'envole par delà l'horizon. Bien sûr, ils se méritent, de 550 à 950 m de dénivelé et jusqu'à quinze kilomètres pour les plus longues balades. De quoi bien dormir la nuit après une journée d'effort, la tête emplie de beaux souvenirs et le cœur léger et heureux. Ne pas penser que j'attendrai un an pour y retourner. Ne garder que le meilleur, à l'image du bonheur vécu…
Mes différents projets avancent. J'ai fini ma partie pour mon projet à plusieurs écrivains. J'aurais voulu y passer un peu moins de temps, mais la perfectionniste que je suis ne se refera pas. Cependant, à un moment, il faut se dire que le maximum a été donné et passer à autre chose. Extrait : « Dans l’immense pièce sombre, uniquement éclairée par la lumière de hautes chandelles et de bougies individuelles, la disciple Saphie, au milieu de tous les autres, s’appliquait à sa tâche quotidienne. De la pointe de sa plume trempée dans l’encre, elle calligraphiait ses lettres avec un art consommé dans de grands livres qui rejoignaient les rayonnages de la bibliothèque des maîtres de la Guilde, une fois leur dernière page remplie. Cette activité aurait pu lui paraître rébarbative, mais tel n’était pas le cas, car Saphie appréciait son existence calme et réglée ainsi que l’ambiance feutrée de la salle d’écriture. Elle adorait particulièrement le crissement de sa plume sur le vélin rêche et les arabesques régulières auxquelles sa main donnait vie en les traçant, noir sur blanc, avec une indubitable adresse. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, car, le Guide Suprême le répétait inlassablement, un disciple ne devait pas être orgueilleux, mais, quelquefois, elle se reculait légèrement pour admirer la beauté de son travail. Peut-être n’était-elle que copiste, mais, en ce domaine, elle excellait. »
J'ai poursuivi le tome VI, mais mon avancée a été pour le moins laborieuse… En effet, il m'a fallu reprendre les premiers chapitres écrits et les remettre en cohérence avec la fin du tome V, tant dans la chronologie que dans la logique des événements, et, pour dire les choses clairement, ça m'a pris un temps fou pour, enfin, me satisfaire approximativement des deux premiers chapitres (trente-cinq pages environ et plus de 27 000 mots), surtout qu'en parallèle, j'ai effectué de nombreuses recherches : forteresse (dimension et constitution), mer intérieure, topographie, et, principalement, mis au clair les âges des personnages et les étapes clés de leur existence… Tout me paraît bien ordonné à présent, mais la raison me dit que je dois abandonner son écriture pour passer à la relecture du tome V et à la préparation du nouveau programme que j'enseigne cette année. Mon cœur lui me dit autre chose et cette décision rationnelle pèse sur mes épaules plus que je ne le voudrais. Tant pis. En conclusion, me voici en alternance sur la correction du tome V et la spécialité de TS !
P.-S. : je crois qu'il va m'être difficile d'abandonner totalement le tome VI, finalement…
Bientôt de nouveaux papillons dans la catégorie français, dont un magnifique Morio qui a posé pour moi, ses ailes grandes ouvertes, avec une patience d'ange. Enfin, ça ne s'est pas tout à fait passé ainsi, mais je rends l'histoire plus belle. À très bientôt.

23 JuilletVoici une semaine, jour pour jour, que j'ai écrit les mots de la fin du tome V et, naturellement, ressenti le plaisir indicible de celle qui a atteint son objectif. Quel bonheur profond et intense ! Quelle jubilation ! Quelle irremplaçable satisfaction, de celle qui te murmure à l'oreille : « Tu l'as fait ! », de celle qui te démontre que la joie de l'écriture reste inscrite dans tes gènes, que tu es capable de pianoter sur ton clavier sept à huit heures par jour et de terminer sur un petit nuage tant l'acte t'emporte, d'être parvenue à aller de ton point A jusqu'à ton point B sans même te perdre, une capacité à construire intacte, une imagination totalement déchaînée. Mots, je vous aime !
En revanche, je n'ai vraiment terminé les deux derniers chapitres que deux jours plus tard… Héhé, je triche ! En effet, si tous les éléments principaux étaient en place jusqu'au point final temporaire, il manquait quelques articulations du récit pour renforcer leur succession et la cohérence de l'histoire. Je pense d'ailleurs que je renforcerai encore, lors de la relecture, quelques descriptions sur lesquelles je suis passée un peu trop rapidement. Voici donc un nouveau volet de la saga de plus de 176 000 mots, le plus volumineux de tous, mais qui devrait s'amincir un peu lorsque je le retravaillerai, car le début que j'ai écrit en plusieurs fois nécessite d'éliminer quelques paragraphes redondants.
Alors que faire quand se termine un premier projet ? Laissez-moi réfléchir, j'hésite… Embrayer sur le tome VI ? Voici une excellente idée ! Comment ai-je pu ne pas y penser toute seule ? Plus d'un chapitre et demi déjà d'écrit ! Allez, je vais être complètement honnête, je triche, car je dispose d'une petite centaine de pages rédigées. Malheureusement, comme j'ai précisé la fin du tome V, je ne peux pas les reprendre telles quelles. En parallèle, j'avance sur mon projet à plusieurs auteurs, quatre pages de plus à mon actif et une fin qui s'approche. Fantastique !
Bon, c'est pas le tout, il faut que je retourne écrire. Belle journée.

11 JuilletQuelle semaine ! Ne pas perdre les bonnes habitudes ! Rangement et photocopies au lycée dans l'objectif de la prochaine rentrée (pas loin de sept heures de boulot cette semaine, mine de rien !), une super randonnée d'une vingtaine de kilomètres dans la forêt de Saint-Germain entre copines et, trop bien, la fin du chapitre seize (17 pages…), déjà plus de sept pages écrites sur le chapitre dix-sept avec, enfin, une idée clé qui me convient parfaitement et du grain à moudre par mon moulin (!) imaginaire.
Un premier retour du Salon du livre : « Bonjour, je vous écris suite à ma lecture du tome 1 d'Aila et la Magie des Fées pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre manière d'écrire ainsi que l'histoire : de la magie, des aventures… tous les ingrédients pour un bon roman. Tellement prenant que j'ai d'ores et déjà commandé les autres tomes !
Encore bravo.
 » Contente ! :)
Date à noter dans vos annales, opération « ‎Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition - », piquée aux Québécois dixit Maxime, relayée par L'Invasion des Grenouilles. Pensez-y !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

4 JuilletPour résoudre tous mes problèmes, je me suis décidée à éliminer les activités satellites les unes après les autres pour parvenir à me concentrer sur l'essentiel. Je n'y suis pas encore totalement parvenue, mais, petit à petit, je m'en rapproche. Je garde le cap !
En plus, vous comprenez, j'essaie de prendre le temps de vivre un peu et de ne pas faire que travailler. En conclusion, hier, deux magnifiques balades, la première à Giverny et ce plaisir intense à parcourir les jardins de Claude Monet, malgré la chaleur torride ! Puis, en revenant vers la maison, une visite imprévue, celle du château de la Roche-Guyon, situé dans une boucle de la Seine, accolé à une blanche falaise. Je me suis littéralement enthousiasmée pour ce lieu, dont l'architecture jouait au grand écart entre des parties plus anciennes et plus récentes et qui offrait un exceptionnel panorama sur cette vallée de l'Île-de-France. D'indéniables atouts : la surprenante découverte d'un pigeonnier constitué par un ensemble de niches creusées à même la paroi, la traversée de la roche crayeuse grâce à d'impressionnants escaliers taillés dans la falaise, l'arrivée au donjon surplombant le château, les jardins et les rives de la Seine. Deux regrets cependant, j'ai manqué les écuries, pourtant réputées, et n'ai pas poussé jusqu'au jardin et aux bords de Seine, il faisait trop, trop chaud. En conclusion, j'y retournerai et, si vous disposez d'un moment, n'hésitez pas !

La Roche-Guyon
La Roche-Guyon

Dans les bonnes nouvelles, j'ai commencé à résoudre le problème de chronologie de mon tome V. En attendant cette évolution positive, je ne suis pas restée sans écrire puisque j'ai rédigé quelques passages qui ne nécessitaient pas de construction préalable. En conclusion, je suis sur la bonne voie !
De nouveaux commentaires sur UPblisher :
- « Un univers fantastique !
On plonge dans un monde magique où se mêlent entre autres héros, fées, chamans, rois et reines, le bien et le mal. Tous les ingrédients d'une belle aventure ! J'adoré les tomes I, II, et III
Je me suis tout de suite attachée au personnage d'Aila, avec ses doutes, sa force, mais aussi son grand courage et sa détermination, et ce, malgré sa jeunesse. Au fil des tomes, l'histoire se densifie, de rebondissement en rebondissement, le suspense devient vraiment prenant, on veut absolument savoir la suite !
Les personnages secondaires qui gravitent autour l’héroïne sont tout aussi attachants, chacun avec leur caractère, leur mystère et ajoutent au piment de l'histoire. Il y a des côtés sombres, graves, mais aussi de l'humour, bref une bonne lecture que je recommande. Je viens de recevoir le tome IV et je l'emporte en vacances en me délectant par avance !
 »
Les trois autres, écrits par la même personne, sur les tomes I, III et IV sont plus lapidaires, mais terriblement efficaces ! - « Vous ne pourrez plus vous en passer !!!! »
- « Tous aussi réussis ! »
- « Toujours un grand moment de pur bonheur… ! »
Voici une belle façon de terminer une semaine et de commencer un week-end.
Belle journée.

26 juinBouh !!!!!!! J'en ai trop à faire, dans des directions complètement opposées et dois parvenir à gérer mes priorités… Je passe mon temps à alterner les activités : retravailler mes photos, réfléchir à mon nouveau programme, écrire pour le tome V ou pour le projet à quatre. Finalement, j'ai l'impression de ne rien faire correctement, d'être en décalage permanent, de me disperser en fait. Surtout qu'à côté de toutes ces activités, il y a bien d'autres, les obligations (surveillances, préparation de la prochaine rentrée) et les plaisirs (sortir, courir, danser, dormir !)
Deuxième bouh !!!!!!! J'ai un problème avec mon tome V. Pas celui de la page blanche, non, ce serait plutôt l'inverse… Je vois mon livre grossir à vue d'œil et je me dis que je dois parvenir à condenser les dernières étapes avec la traversée de la Bruçie, puis du Gerek ainsi que la terrible fin temporaire qui attend le lecteur. Donc, avant de me lancer dans la fin du chapitre seize, je dois absolument peaufiner la structure. Je suis même en train d'envisager de changer ma carte initiale et, ça, j'aime pas. Surtout que cette modification ne résoudra pas obligatoirement mon problème, car le Gerek doit rester ce passage par lequel les hommes de Césarus ont foncé sur la Wallanie, seize ans plus tôt. Donc, réfléchir, articuler, construire, puis se remettre à écrire. Si, si, je suis confiante !
Voici l'extrait d'un petit mot que j'ai reçu d'une de mes amies, la seule qui lise les chapitres d'Aila au fur et à mesure qu'ils s'écrivent : « La différence pour moi avec les premiers tomes n'est pas tant l'aventure, que la dimension psychologique des personnages qui s'est renforcée. C'était déjà une caractéristique forte de ton roman dans les 1ers tomes, Aila a toujours eu une fabuleuse capacité d'analyse des relations humaines, des doutes et des moments de vérité qui la rendaient si attachante ; simplement dans cette situation de crise où l'absence de l'héroïne bouleverse tous les codes et tous les gens qui s'étaient installés dans une autre vie confortable, la dimension psychologique devient le ressort de l'aventure, là où elle n'en était avant que le corollaire. Moi ça me plaît beaucoup, on passe du rire aux larmes, l'émotion est toujours là au coin d'une discussion. » C'est trop bien d'avoir une amie qui exprime aussi bien la simplicité apparente des choses ! ♥ ♥ ♥

Ambiance bougie
Ambiance bougie

D'ailleurs, à propos de boulot, je dois replonger dans le travail de photos de théâtre que j'ai réalisées trois mois plus tôt. C'est le plus urgent, car j'en ai pour encore cinq à six heures et certains comédiens de la pièce vont muter. Ce serait mieux pour eux d'avoir ces clichés avant leur départ.
Bon week-end.

21 juinJ'ai trouvé mon programme pour les vacances : écrire, courir et dormir, histoire de récupérer toutes les heures de sommeil qui m'ont échappé !
Pour l'écriture, c'est parti ! Pour mon aventure à plusieurs écrivains, j'ai quasiment terminé le chapitre 2. En revanche, ce qui me dérange s'apparente à quelques hésitations sur la concordance des temps dans la rédaction d'un flashback. Je n'aime pas ce genre d'imperfections, donc j'ai intérêt à étudier en profondeur le sujet avant de la présenter. Je pourrais demander de l'aide à un collègue de français ! Il sera content de récupérer du boulot pour les vacances : devoir de vacances ! Autant passer à l'acte directement c'est fait !
J'ai commencé à relire le chapitre 15 que j'avais lâchement abandonné pendant plusieurs semaines. J'aime bien le début, cette façon de décrire les hésitations de Pardon et les frasques de Naaly. Celle-là va nous réserver encore bien des surprises, c'est certain, mais, enfin, dans ce chapitre, se dénoue une partie de sa colère intérieure. Ce premier suffirait-il pour éteindre le feu qui la dévore ? Conclusion : terminer ce chapitre, puis passer au 16 avec le même élan ! Beau projet, n'est-ce pas ?
Continuer à recevoir des gentils petits mots et en sourire, comme celui de ma filleule : « J'ai reçu La Dame Blanche, la couverture est encore plus belle en vrai ! Je l'ai commencé et j'en suis au moment où Aila devient maman de Naaly :) Tu écris vraiment bien et je suis toujours très fière de montrer tes livres à mes amies et de leur dire " C'est ma Marraine qui l'a écrit ! " » J'ai également une pensée pour ma nièce qui prête mes livres à toutes ses copines, pour mon oncle et ma tante ainsi que leur fille qui m'encouragent en permanence. J'ai été profondément émue de la venue de ces derniers au Salon du livre. Ils étaient les premiers visiteurs de ma famille (bien réduite, il est vrai) à franchir ce pas et je ne les aime que d'autant plus. À eux… ♥ ♥ ♥
Belle semaine.

19 juinBientôt une semaine que le Salon du livre s'est achevé et même pas le temps de vous mettre un petit post avant aujourd'hui ! Il faut dire que les jours s'enchaînent sans me laisser le temps de souffler. Pourtant, une nouvelle fois, cette journée a représenté un moment extraordinaire dans ma vie, un tourbillon par lequel je me suis laissé emporter, un souffle puissant qui m'a abandonnée tout étourdie quand la foule a reflué. Alors, de toute mon âme, je remercie tous ceux qui ont eu la gentillesse de faire un détour par mon stand. Leur présence à mes côtés s'associera désormais aux plus beaux souvenirs de ma vie.
Vous souhaitez quelques anecdotes ? Que vous raconter ? Je vais me contenter de l'essentiel.
D'abord, le plaisir de revoir des élèves !
♥ La venue de quelques-uns de mes premières S de cette année, en pleine révision pour le bac de français, m'a beaucoup touchée. Quitter cette classe adorable me paraît encore plus compliqué que celles des autres années et je ressens encore la tristesse de refermer la porte après notre dernière heure de cours (enfin, plutôt, notre ultime goûter…), après la joie de recevoir des chocolats, la bise de la déléguée, une salve d'applaudissements et des remerciements sincères, et de quitter les deux derniers élèves qui s'étaient attardés auprès de moi. Une page qui se referme pour en rouvrir une autre ? Sûrement… Cependant, l'émotion de cet instant reste vive.
♥ Le retour de fidèles de la saga, de plus en plus nombreux, qui reviennent, Salon après Salon, rechercher la suite et partager ce moment avec moi.
♥ La surprise du jour ! Récemment, j'ai été invitée sur LinkedIn par un ancien de mes élèves, carrément étonnée par sa démarche. Naturellement, j'ai accepté et qui vois-je débarquer au Salon ? Ce fameux ancien élève, bien plus grand qu'à l'époque (heureusement pour lui !), un jeune homme à présent. J'ai trouvé sa visite vraiment sympathique, sans oublier le plaisir que j'ai éprouvé à échanger avec lui sur sa vie actuelle.
Ensuite, l'immense gratitude que j'éprouve pour tous ceux qui, depuis plusieurs années, reviennent sans faille pour m'accompagner et m'encourager, indispensables piliers de mon aventure littéraire. Ils sont le miroir dans lequel je me reflète, l'onde dans laquelle je m'abreuve, la flamme grâce à la laquelle je brûle de mille feux. De tout cœur, merci !
Quoi d'autre encore ?
Je crois pouvoir affirmer que les bons lecteurs peuvent commencer à lire la saga dès le début du collège ! En effet, autour du stand, je voyais rôder un jeune garçon avec lequel j'ai engagé la conversation pour découvrir qu'en fait il avait déjà acheté le tome I l'an passé (il avait 12 ans) et, comme ce dernier lui avait plu, il revenait chercher le tome II. Un nouveau fidèle désormais ?
Et, puis, en parallèle avec le Salon, je songe également à tous ces petits mots que j'ai reçus, de vive voix ou écrits dont voici quelques extraits, choisis avec soin naturellement, vous croyez quoi !
♥ « Bien sûr que je veux la suite !!! Je l'attends avec impatience, c'est trop bien, je me suis régalée avec le tome 3, quel suspense ! »
♥ « Je suis devenue une fan d’Aila alors qu’à la base je n’étais pas venue au Salon pour moi. Cela m’a redonné l’envie de lire. J’ai suivi la progression du tome IV via Facebook et ne manquerai certainement pas de passer samedi. »
♥ « Vous avez reçu le précieux sésame ? Je trépigne d'impatience ! »
Peut-être ces échanges peuvent-ils vous paraître banals… Pour moi, ils sont tout, tout ce qui légitime le fait de dire que je suis écrivain, tout ce qui me donne envie de continuer à raconter des histoires pour partager, faire vibrer, pleurer, frémir, rêver tout simplement. Autour de moi, la communauté s'agrandit et les liens se resserrent entre elle et moi, emplis de complicité et d'affection, tout ce qui rend mon existence plus belle et ma sensation de vivre plus intense… Une dernière fois, merci.
Beau week-end à tous.

9 juinPlus de copies ! Que c'est bien d'être prof quand l'année se termine et que je me dis que je vais pouvoir retourner à d'autres activités ! Comme à mon pauvre chapitre 15, par exemple, écrit aux trois quarts, et que je n'ai toujours pas trouvé le temps d'achever… Comme aux deux autres chapitres que je dois rédiger dans le cadre de mon projet à plusieurs écrivains, comme la nouvelle Et la Magie fut que je dois ABSOLUMENT finaliser, comme… Vous savez quoi ? Je crois que je vais encore attendre demain pour y réfléchir !
Ne me demandez pas comment je fais pour écrire. Si mon métier est d'expliquer, ma passion consiste à ne rien décortiquer et ça marche tellement bien comme ça ! J'attendrai le syndrome de la page blanche pour me poser des questions. En attendant ce jour maudit par tous les écrivains, je vais continuer mon chemin en pays Hagan, avant de plonger dans de nouvelles contrées vers une destinée bien sombre… Qu'est-ce que je ne lui fais pas vivre à ma pauvre héroïne ! Heureusement qu'elle n'est qu'un personnage de fiction sinon elle finirait bien par m'en vouloir… ou pas ! Elle sait la tendresse infinie qui nous unit, l'attention profonde que je lui porte, au point de chercher à rectifier tous les aléas de sa vie ou de lui en offrir une nouvelle…
Presque J-4 pour le Salon du livre de Sartrouville et le plaisir de recevoir de petits mots de ceux qui vont faire le déplacement pour moi (en fait, plutôt pour le tome IV !) Peut-être cette année, encore, de nouvelles rencontres aussi belles qu'inattendues. J'adore tant les liens que crée cette aventure littéraire. En tout cas, je vous raconterai tout… quand j'en prendrai le temps !
Belle semaine.

6 juinVous avez vu ? Je bats tous les records ! Seulement trois semaines depuis mon dernier post !

Salon du livre de Sartrouville 2015
Salon du livre de Sartrouville 2015

Dernière ligne droite avant le Salon du livre de Sartrouville, 14 juin 2015 de 10 h à 18 h au parc du dispensaire. Petit clin d'œil dans le journal de Sartrouville à la saga à découvrir en page 3.
Les tomes IV papier sont arrivés à la maison. Maintenant, j'ai la collection complète de la première partie de la saga d'Aila. Moquez-vous ! Les plaisirs de la vie les plus nombreux sont les petits, les sans-grade que chaque jour la vie vous offre, si faciles à saisir ; il suffit de tendre la main… Peut-être leur modestie pourrait-elle vous amener à les négliger. Pour ma part, je considère que ce serait bien dommage, car les grands bonheurs ne sont pas si courants alors que les petits n'attendent que vous !

La saga d'Aila
La saga d'Aila

Après avoir bien avancé le tome V, « La Porte des Temps », j'ai dû m'arrêter, faute de temps pour écrire, avec un chapitre quinze inachevé (je n'aime pas ça du tout !) Cependant, je ne m'avoue pas vaincue et je compte bien repartir à l'attaque dès que je le pourrai ! 609 000 caractères, 126 000 mots, ce prochain livre s'épaissit à une vitesse fulgurante et devrait rapidement dépasser ses petits frères !
Inutile de parler des nouvelles, j'ai laissé tomber pour l'instant. Mais d'ici quelques jours, je devrais être capable de vivre plusieurs vies à la fois — si, si, je le sens ! — et, ainsi, d'écrire sur tous les fronts à la fois ! Cependant, pour le moment, seul le plaisir de poursuivre Aila dans ses aventures m'emporte… Décidément, il faut que je termine ce tome V pour pouvoir passer sereinement à une autre écriture. Allez, c'est l'histoire de cinq à six chapitres supplémentaires au plus… ou, alors, au moins ! Nous verrons !
Il me reste une semaine pour finaliser tous les détails du Salon du livre : le diaporama, les derniers avis sur le tome IV que je n'ai même pas eu le temps de traiter (pfff…), la constitution des caisses de bouquins soigneusement agencées. Encore une semaine qui va passer à la vitesse grand V ! Tout ce qu'il faut à une prof de physique !
Bon week-end à tous.

Tout le blog de fantasy Ramdam (buzz) Archives du blog


Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Quand la première cloche sonna, Aila se leva et regarda par la fenêtre l’attelage d’Hector partir. Il allait lui manquer… Comme le lui avait rappelé son frère, elle se souvint qu’elle fêtait ses dix-sept ans, aujourd’hui. Cependant, elle ne célébrait pas un anniversaire ordinaire… Un peu troublée, elle réalisait que sa vie ne correspondrait pas à celle qu’elle avait choisie, mais uniquement à celle qui lui serait donnée de vivre. Elle serait une combattante qui partagerait le pouvoir des fées, tout un programme… Désormais, son existence se découperait entre les différentes facettes de sa personnalité. Saurait-elle les concilier à chaque instant ? Évitant tout bruit qui perturberait Lomaï, elle s’habilla et rejoignit le manège pour son entraînement.

Quand la deuxième cloche sonna, elle remonta vers sa chambre, espérant le débarquement d’Élina avec le petit déjeuner, elle avait faim et désirait passer du temps avec Lomaï. Élina attendait avec son plateau, et Lomaï, désormais réveillée et radieuse, semblait flotter sur un petit nuage… Cependant, ceci ne l’empêcha pas de s’occuper de sa nouvelle amie.
— Allez-vous mieux, Aila ? Vous paraissiez tellement lointaine, hier. Je me suis inquiétée pour vous.
— C’est gentil, Lomaï, merci, je me sens bien. Depuis que nous nous sommes rencontrées, nous avons passé bien peu de temps ensemble et je me demandais ce que vous aviez vécu après mon emprisonnement.
— Oh ! cela a été terrible ! Après votre départ, je me suis jetée avec colère sur le roi en le traitant de monstre et en le frappant de toutes mes forces, expliqua Lomaï, les yeux brillants. Il a immobilisé mes poignets pour m’obliger à me calmer, il est très fort, vous savez, et m’a décrit que, pour moi, vous vous étiez mise dans une situation désespérée. Il ignorait comment vous sortir de cette impasse, car un échange de vies est irréversible. Il a fait appeler les princes et Aubin, puis nous avons passé la nuit dans la bibliothèque du château, puis dans celle du mage royal afin de rechercher la solution qui pourrait vous sauver.
— Cette période a dû être bien pénible pour vous…
— Oh ! oui, mais certainement moins que la vôtre ! Vous demeuriez dans tous nos cœurs ! Ce fut finalement sire Avelin qui a tiré le livre adéquat et cette mascarade, aussi abominable fût-elle pour vous, restait votre seule porte de survie. Alors, nous nous y sommes tous résignés, y compris votre frère. Je me souviens de son visage, il était livide. Aubin s’est bien occupé de moi depuis que vous m’avez confiée à lui. Enfin, tout le monde s’est montré gentil, même le roi… Le lendemain, je lui ai expliqué ma terrible méprise et il a accepté mes excuses. J’ai failli le tuer et, pourtant, il me pardonne ! Est-ce que vous l’imaginez ? Je dois beaucoup à cet homme d’une grande bonté. Il a offert que je reste ici, puisque je voulais devenir votre humble servante, mais que vous nécessiteriez, à son avis, plus une amie qu’une domestique… Vous savez, ma maman était vraiment une mère dévouée et elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour moi. Elle n’a juste pas réussi à nous sortir de la misère et ce n’était pas faute d’avoir travaillé jusqu’à en donner sa vie. À présent, je vis dans un château, je porte de jolies robes même plus rapiécées, j’ai chaud, je n’ai plus faim. Je n’ai jamais été aussi heureuse de ma vie !
Lomaï se mit à tourner sur elle-même, avec grâce. Ses longs cheveux s’épanouirent comme une corolle autour d’elle avant de retrouver leur place lorsqu’elle s’arrêta.
— Alors, plus de combats ? Plus de kendas ? questionna Aila, taquine.
— Si ! Mais je veux également vivre comme une femme…
Aila s’interrogea un instant sur la signification exacte de sa réponse, mais n’approfondit pas le sujet. Voir Lomaï si rayonnante suffisait à son bonheur. Elle lui proposa de retourner à cheval chercher son arbalète et le reste de ses affaires après manger et Lomaï accepta.
— Souhaiterais-tu que je t’apprenne à monter ?
Lomaï rougit violemment et baissa les yeux.
— Ne prenez pas cette peine, je m’exerce déjà. Merci beaucoup.
Tout en parlant, Aila se détourna pour sortir.
— Au fait, Lomaï, plutôt que mon humble servante, je te considère comme une amie. Alors, tu peux me tutoyer…

Ensemble sur Lumière, Aila et Lomaï descendaient une route qui menait à la ville basse. Lomaï n’avait pas rangé ses effets dans la petite maison qu’elle occupait, mais dans une cache qu’elle avait confectionnée sur un toit.
— Ce n’était pas trop difficile de vivre ici ? s’enquit Aila.
— Si. Ici, tous les jours, il faut se battre pour survivre. Mère m’a beaucoup protégée, mais j’ai dû, moi aussi, apprendre à lutter. En permanence, des gens succombent sur le trottoir à cause du froid, de la faim, de la maladie ou parce qu’un plus fort a eu raison de lui. La moindre nourriture donne lieu à des bagarres terribles dans lesquelles notre voisin est prêt à nous arracher les yeux pour récupérer ce que l’on a eu le malheur de dégotter avant lui. Obtenir et conserver une maison requiert une protection. Des bandes se cachent des soldats et font régner leur loi, indépendamment de celle du royaume. Si on les paie, on peut survivre plus longtemps que les autres…
— Et qu’a fait ta mère pour s’en sortir en plus de son travail ?
— Elle plaisait à un chef auquel elle se vendait.
Aucune honte ne ressortait dans les propos de Lomaï, simplement de la fierté.
— Ta mère était vraiment une femme courageuse et déterminée.
— C’est vrai.
— Où est-elle enterrée ?
— Dans la fosse commune… Sans argent, je me suis conformée à ce qu’elle m’avait demandé et je l’ai juste déposée dans la rue pour que la charrette qui passe tous les matins la ramasse et l’emporte.
Sa voix s’étrangla et ce fut un sourire plein de tendresse qui naquit sur les lèves d’Aila.
— Tu es comme elle, Lomaï, courageuse et déterminée.
Elle sentit les bras de Lomaï se resserrer autour de sa taille, le compliment l’avait touchée.
— Et ta maison ?
— Ce n’est déjà plus la mienne. Brigo, celui qui appréciait ma mère, essayait de me convaincre de la remplacer. Comme cela ne me tentait pas alors je m’apprêtais à la quitter…
— Où serais-tu allée ?
— Dans la rue, bien sûr. Regarde, c’est là !
Lomaï descendit de Lumière et escalada rapidement un mur. « Dans la rue », songeait Aila. Elle l’avait ramenée avec elle juste à temps pour lui éviter une vie encore plus précaire… Hors de vue pendant quelques minutes, Lomaï réapparut, tenant un sac.
— Aila, il faut déguerpir. Une des bandes dont je t’ai parlé arrive par une rue voisine. Elle ne vient pas pour nous, mais autant ne pas la croiser.
Son amie en croupe, la jeune femme talonna Lumière qui fila au trot allongé. Les jeunes femmes furent soulagées de revenir dans la ville haute sans rencontre désagréable.

Le déjeuner permit à Sérain de présenter le programme de la journée. Hector parti, les activités reprenaient leur cours habituel. Le repas fini, la réunion commença dans son bureau. Sérain indiqua qu’il ne disposait pas, pour l’instant, de nouvelles de la compagnie menée par Aténor à Pontet, le village de l’aubergiste. Adrien fit le point sur les progrès dans la mise en place des hérauts. Il en avait sélectionné quatre avec soin et avait organisé la répartition des comtés qu’ils prendraient en charge de telle façon que toute information n’excédât pas treize jours pour parvenir aux châteaux principaux les plus reculés.
— Voilà ce que je suggère : notre premier héraut s’occupera de Trérour, Uruduo et Partour. Le suivant traitera Melbour, Valmor et Aroure. Ces deux-là réintégreront rapidement Avotour, il leur suffira de cinq jours pour regagner notre cité par le chemin le plus court. Le troisième couvrira Barnian et Cordor avec dix jours pour revenir.
Adrien montrait au fur et à mesure les trajets proposés sur la carte qu’il avait étalée.
— Le dernier s’activera à Antan, Escarfe et Hanau. De fait, c’est la seule mission qui comporte une durée de voyage de retour aussi longue que celle de l’aller. En conclusion, nous avons atteint notre objectif et pouvons contacter les châteaux principaux de tous nos comtés en moins de deux semaines et encore sans se presser. Cela complète de façon efficace nos cavaliers chargés de transmettre les messages urgents du roi. Je crois qu’Aila a mis l’accent sur une faiblesse de notre système de gouvernement. Nous nous sommes trop reposés jusqu’à présent sur les chaîneries et nous devons absolument reprendre les rênes que nous leur avions laissées sur le cou. À présent, dans les conseils, il faut organiser la mise en place du nouveau procédé de remontée de toutes les informations. Et là, une idée de génie m’a inspiré ! Je suis allé demander à nos conseillers comment faire et, pour une fois, ils m’ont pondu une réponse tout à fait cohérente et convenable qui permettra que, à partir des conseils, les nouvelles du roi soient distribuées jusqu’au plus petit des bourgs. Une fois obtenue la nouvelle liste de villages plus détaillée que celle dont nous disposions, nous serons prêts à tout mettre en fonction. Quand j’ai exprimé mon immense fierté à l’égard de leur travail, ils se sont aussitôt rengorgés. Puis j’ai ajouté que personne d’autre qu’eux ne pouvait expliquer leurs plans aussi bien et donc je les ai chargés individuellement de leur réalisation sur place. Ils ont reçu leur ordre de mission avant-hier et partent à cheval, demain, avec deux gardes chacun.
Adrien étouffa un petit rire avant de poursuivre :
— Pour éviter toute réclamation, ils ont tiré au sort leur destination. Après, s’ils voulaient négocier entre eux, ils le pouvaient. Par conséquent, père, vous voici sans conseillers pour un bon mois, voire plus, avec la tranquillité en prime ! Personnellement, je me réjouis d’avance en imaginant combien la dureté de la selle va les changer désagréablement de la mollesse de leurs fauteuils. Qu’ils aillent donc reprendre contact avec la vraie vie !
Le prince jubilait à juste titre et Sérain souriait. Ils avaient la même prestance, voire même plus affirmée chez le fils.
— Attendez ! Je n’ai pas fini ! reprit-il. Toujours en suivant les précieuses recommandations d’Aila qui nous a bien expliqué que les sollicitations des bourgs lointains pouvaient être négligées, eu égard aux décisions, souvent arbitraires ou égoïstes, des conseils, j’ai fait former douze nouveaux hommes, un par comté dont la mission sera la suivante : parcourir d’un bout à l’autre le territoire qui leur est attribué pour prévenir chaque village, du plus petit au plus grand, de la mise en place dans chaque conseil d’une boîte à doléances où les villageois pourront déposer leurs demandes. Leur contenu sera relevé mensuellement. D’ici quelque temps, nous pourrons constituer une deuxième équipe de hérauts si la première n’y suffisait plus…
Sérain réfléchissait.
— Je pense que cette fréquence conviendra pour l’instant. Malgré tout, prévoir la formation d’autres messagers dès maintenant me semble une sage résolution.
— Bien. Que nous reste-t-il à faire ? Ah ! oui ! À écrire la première lettre du roi à ses citoyens. Que voulez-vous y inscrire ? poursuivit Adrien.
— Nous pourrions annoncer les décisions arrêtées lors de la réunion avec la chaînerie des grains, proposa Sérain. Si nous en prenons de nouvelles d’ici leur départ, nous les rajouterons.
— Je crois qu’il faut attirer l’attention dans les villes sur cette procédure inédite, ajouta Adrien. Nous devons mettre en avant l’intérêt du roi pour ses citoyens. Alors, comment le formuler ?
— Peut-être « La famille royale d’Avotour vous informe des décisions qu’elle a prises. » Qui dit mieux ? demanda Avelin.
 « Le roi Sérain d’Avotour a décidé, pour soutenir son peuple, de faire ci et ça… », proposa Aubin
— Bon début, mais nous, alors ! On n’y évoque pas les princes ! rétorqua Avelin. Il ne faut pas nous oublier ! Une idée, Aila ?
— Non, plutôt une remarque… Nous sommes arrivés à la conclusion que les chaîneries donnaient l’impression d’être les vrais preneurs de décisions et nous cherchons à en prouver la fausseté. Si, dans notre nouvelle démarche, nous ne parlons que du roi, nous négligeons leur rôle. Comme nous, elles ont discuté, négocié, avancé des propositions pour améliorer la situation des leurs et je trouve dommage d’opérer comme elles en les reléguant au rang qu’elles nous attribuaient auparavant. Agir ainsi me semble incorrect.
— C’est quand même moi qui prends les décisions ! s’exclama le roi.
— Je vous l’accorde, mais elles coordonnent un important travail d’assistance, même s’il est partial et imparfait. Je l’ai observé à Antan, elles sont omniprésentes et doivent faire de même partout. S’il est normal qu’ils ne retirent pas toute la gloire de vos résolutions, il me paraît aussi logique de reconnaître et de respecter leur engagement.
— Alors que suggérez-vous ?
 » À l’écoute des demandes de la chaînerie des grains, le roi s’est engagé à… cette dernière assurera leur mise en place dans les conseils principaux. » Enfin, quelque chose dans ce goût-là…
— Aila a raison, ne rendons pas aux chaîneries ce que nous leur reprochons. Personnellement, je vote pour. Alors ? interrogea Adrien.
— Je te suis, dit Avelin.
— En l’absence d’opposition, c’est d’accord, conclut le roi.
Elle remarqua qu’Hubert n’avait pipé mot. Et dire qu’ils allaient bientôt voyager ensemble pour une longue mission…
— Passons au sujet suivant, poursuivit Sérain. Un messager est parti ce matin chercher des kendas. J’espère bien que, parmi eux, se trouvera celui qui m’est destiné, puisque Lomaï s’est approprié celui qu’Aila avait déniché… D’ailleurs, à ce sujet, je désirais vous annoncer que j’ai fait remercier le brave boutiquier en lui offrant deux sequins. Je présume que ceci suffira…
Elle garda pour elle que le vieil homme n’en escomptait qu’un. Après tout, peut-être valait-il plus au regard du bonheur qu’il avait procuré à Lomaï. Un petit coup d’œil vers la jeune femme lui apprit que cette dernière rougissait encore en référence à l’allusion que le roi avait glissée à son propos.
— Je crois qu’à présent nous avons épuisé toutes les questions. Nous allons pouvoir lever la séance.
— Sire ? intervint Aila. Il en reste une que vous n’avez pas évoquée. Maintenant qu’Hector est parti, je m’attendais à perdre mon statut de promise et vous ne l’avez pas abordé.
Elle perçut la gêne du roi ainsi qu’un rapide échange de coups d’œil entre Adrien et Avelin. Allons donc, qu’est-ce qu’ils avaient bien pu inventer pour qu’elle demeurât la promise d’Hubert ? Elle sentit l’énervement pointer le bout de son nez…
— Auriez-vous encore prévu un bal en présence d’un nouvel ami ? s’enquit-elle, innocemment, bien que personne ne fût dupé par l’ironie qui perçait sous son ton. Votre Majesté, vous m’aviez dit que, si je voulais que cette situation cesse, il me suffisait de le demander. Alors, je le réclame, je souhaiterais reprendre ma place de combattante et ne plus jouer à la fausse promise. S’il vous plaît…
Sérain paraissait particulièrement gêné.
— Je ne peux plus malheureusement répondre positivement à votre requête aujourd’hui.
— Quoi ! Mais pourquoi ? Qu’y a-t-il de nouveau depuis hier ?
— Ce matin, j’ai reçu une lettre très officielle du roi de Wallanie qui désire marier sa fille aînée à notre prince héritier, ce qui me place dans la situation délicate de ne pouvoir lui refuser cette union, dont je ne veux pas pour l’instant, sauf si Hubert est déjà promis à une autre dame…
Aila était anéantie.
— Pardonnez-moi, Votre Majesté. Cette supercherie sera très vite éventée. Personne ne peut se tromper très longtemps sur les relations entre votre fils et moi.
— Hector l’a bien été ! Cela suffira, répliqua Hubert vertement.
— Non, vous êtes dans l’erreur ! Hector n’a pas été berné le moins du monde.
— Quoi ! Que lui avez-vous raconté ? Vous êtes donc incapable de vous taire ! s’énerva immédiatement le prince.
— Je n’ai rien dévoilé ! Il m’a posé la question et je lui ai avoué la vérité ! Peut-être êtes-vous susceptible de mentir à votre meilleur ami, moi pas !
— Et qu’a-t-il répondu ?
— Vous voulez vraiment savoir ce qu’il a dit ?
— Oui !
— Eh bien, vous l’aurez voulu ! Il a dit : « Hubert se comporte comme un imbécile en n’ayant pas deviné la femme que vous cachez… » Ceci vous convient-il ou vous en voulez encore ? Désirez-vous que j’évoque le magnifique baiser que vous m’avez donné pour faire plaisir à votre second père ? Jusqu’à quelle compromission êtes-vous prêt à vous abaisser, sire Hubert, pour sauver votre face ?
Le ton montait. Comme deux coqs parés pour l’affrontement, chacun était dressé sur ses ergots.
— Je suis prêt à me traîner dans la poussière pour mes amis, si nécessaire !
Aila explosa de colère.
— C’est à cela que vous me comparez ! Vous choisissez bien mal vos promises, sire Hubert ! À moins que vous ne preniez juste que ce vous êtes capable de dégotter !
— Je vous interdis de dire cela !
— Il ne suffit pas de l’interdire, il faut aussi prouver le contraire !
— Assez !
La voix du roi s’éleva comme le tonnerre et coupa court à la dispute.
— Non, mais regardez-vous ! Sous mes yeux, j’ai deux morveux immatures en train de se quereller ! Si vous étiez des enfants, je vous renverrais sur-le-champ dans vos chambres, sans manger ! Et dire que c’est à des gamins, incapables de contrôler leurs émotions, que je vais confier une des missions les plus importantes pour notre pays ! Je vous accorde une heure pour régler vos différends et quand, dans une demi-cloche, je reviendrai, je veux voir des adultes sensés ! Ai-je été clair ?
Elle baissa la tête, mais pas son fils aîné qui regarda son père bien en face, sans aménité.
— Venez, dit le roi aux autres participants, laissons-les grandir ensemble !

Aila et Hubert se retrouvèrent tous les deux, seuls, dans le bureau, l’éclat de leur dispute résonnant encore à leurs oreilles. Le prince se leva pour se camper devant le feu, lui tournant ostensiblement le dos. Le silence s’installa. Aucun des deux ne parlait. Aila se torturait la tête pour répondre aux attentes de Sérain, mais rien ne lui traversait l’esprit. Elle repensait à tous les moments qu’elle avait partagés avec Hubert, les franchement désagréables comme les autres où elle avait senti battre son cœur plus vite…
— Qui êtes-vous, sire Hubert ? Moi, j’ai besoin que vous me l’expliquiez, parce que je ne sais pas.
— Et en quoi cela peut-il vous intéresser ?
— En rien. Je disais juste cela pour causer ! Regardez-vous ! Vous n’êtes même pas capable de me répondre simplement. J’essaie de déployer des efforts et votre seule réaction consiste à m’envoyer promener ! Par les fées, quel grand communicateur vous êtes ! J’espère que votre père n’attend pas que vous lui serviez de diplomate !
— Laissez mon père en dehors de cela ! S’il s’est emporté contre moi, c’est uniquement de votre faute !
— Non ! Il s’est irrité contre nous, et nous le méritions autant l’un que l’autre ! Reconnaissez-le ! En face de moi, vous perdez le contrôle de la situation ! Parfois, vous me donnez l’impression que vous n’attendez que cela pour exister. À croire que votre vie est vide à en mourir !
Hubert se tourna vers elle, son regard figé dans une expression qu’elle ne déchiffra pas.
— Pourquoi dites-vous cela ?
— Quoi ?
Aila était tellement énervée qu’elle ne savait même plus ce qu’elle venait de déclarer.
— Que ma vie est vide à en mourir, précisa Hubert.
Il avait l’air si blessé qu’elle fut déchirée par les remords d’avoir parlé sans réfléchir.
— Souvent, vous paraissez si froid, si distant, comme si vous ne ressentiez rien… Et puis, à d’autres moments, vous êtes charmant, voire prévenant comme avec dame Éléonore, même si cette façon d’agir apparaît plutôt rarement envers moi…
Elle n’ajouta pas le mot troublant qui lui vint à l’esprit et reprit rapidement :
— Je n’arrive pas à vous suivre, je n’arrive pas à vous faire confiance. Parfois, vous me donnez l’impression d’être unique et puis, l’instant d’après, vous êtes terriblement blessant à mon égard. Mais qu’est-ce que je vous ai fait pour que vous me détestiez autant ?
— Je ne vous déteste pas.
— Mais alors, expliquez-moi !
— Il n’y a rien à expliquer. Vous êtes agaçante, c’est tout !
— Eh bien non, ce n’est pas suffisant ! Vous ne pouvez pas justifier votre comportement par un seul mot sur moi ! Et vous, qu’êtes-vous donc ?
— Un imbécile, vous l’avez déclaré vous-même, répondit-il, en répétant la phrase d’Hector…
Elle se sentit affreusement gênée.
— Il n’a pas dit que cela, il vous estime énormément.
— Alors qu’a-t-il raconté d’autre que je ne sache pas ?
— Il a affirmé que vous vous étiez emmuré vivant dans un silence que vous ne saviez plus briser.
— Vous pouvez m’indiquer pourquoi il vous raconte cela à vous et pas à moi !
— Oui, tout à fait. Je me répète : parce que vous vous êtes emmuré vivant dans un silence que vous ne savez plus briser…
Il s’assit, inclinant sa tête qu’il prit entre ses mains. Aila se rapprocha.
— Peut-être que si vous vous laissiez aller juste un petit peu, vous pourriez partager plus avec ceux qui vous entourent. Tous vos proches vous aiment et vous respectent.
— Qu’en savez-vous ?
— Avelin l’a évoqué avec moi et son regard affiche les mêmes sentiments que ceux que je perçois dans les yeux de sire Adrien et de votre père.
— Il vous en a parlé… C’est fou tout ce que les gens peuvent vous raconter.
— Vous ne croyez pas si bien dire ! Je sais aussi qu’ils vous ont fait boire…
Totalement abasourdi, il leva la tête. Comment ses frères avaient-ils osé en discuter avec elle ?
— Et que vous, en réponse à cette offense, les aviez punis. Avez-vous un instant essayé de comprendre leurs motivations ? poursuivit-elle, impitoyable.
Il secoua la tête.
— Vous être triste, sire Hubert, enfermé dans un monde sans joie et sans plaisir. Comme moi, vous voulez tout contrôler. Malheureusement, vous n’y arrivez pas et vous ne l’acceptez pas. Regardez-moi ! Vous me déplacez comme une potiche décorative depuis le début, robe, bal et pas le moindre petit mot gentil pour m’encourager à me déguiser en femme. Vous me faites valser comme une reine, m’embrassez dans un jardin obscur et ne m’adressez plus la parole après… Vous me sauvez, puis vous m’abandonnez. Ai-je donc si peu de valeur à vos yeux ?
— Non, ce n’est pas cela…, répondit-il, avec une douceur surprenante au cœur de leur discussion avant de s’énerver à nouveau. Mais vous êtes tellement incontrôlable ! Vous contestez mes ordres, combattez mieux que moi et accaparez la place auprès de mon père…


Envie de voir toutes les œuvres de Catherine Boullery, auteure de fantasy ? Retour sur le site de fantasy
'