kiriki le ‒ 5 ★★★★★
Excellente suite de La Tribu Libre. Nous apprenons ce qui s'est passé, mais ce qui arrive à l'héroïne, Aila, est totalement imprévu et même nouveau dans la littérature, à ma connaissance. Aventures et sentiments, rebondissements et dialogues percutants ponctuent ce long ouvrage, mais trop court une fois arrivé à la fin, sur laquelle on reste (sur sa faim) !
YOLI le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Superbe Oracle de Tennesse ! »
La saga d'Aila nous transporte encore toujours plus loin. C'est passionnant et époustouflant dans les rebondissements. Une Aila de plus en plus attachante, une histoire de plus en plus exaltante.
Un très grand moment de lecture comme chaque fois, avec une attente du prochain tome toujours plus pressante. Un beau cadeau de Noël !!!
Digne des plus grands Fantasy et je ne souhaite qu'une chose, que cette saga m'emporte au fil des ans.
Un grand MERCI.
entite le ‒ 5 ★★★★★
✎ « L'aventure continue… »
3ème tome des aventures d'Aila, on est toujours transporté dans son univers. Toujours aussi agréable à suivre et à lire. Pas un moment de relâche, rebondissements perpétuels, personnages attachants, fluidité d'écriture, retournements inattendus. Et on attend maintenant la suite, comme après la parution de chaque tome : une véritable saga, pas de doute !
patou45 le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Super, Passionnant »
J'ai adoré le livre d'Aila. J'ai même presque fini le 2e tome… et le troisième ne va pas tarder à être descendu sur ma tablette.
L'auteur a vraiment du talent. L'histoire est superbe, le style agréable, on ne voit pas passer le temps.
Bref que du bonheur de partager les aventures de cette héroïne…
sfff-amateur le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Très poignant »
Dimanche dernier, j'ai bouclé le tome 3 de cette saga commencée à la m-janvier. J'ai juste pris le temps de poster un commentaire pour le tome 2 alors que j'arrivais avec Aila en Wallonie. Mais comment cette auteure fait-elle pour maintenir un tel suspens sur trois romans ? C'est fou ! J'adore par-dessus tout… Bravo !!!
Après un début plus intime qui oblige le lecteur à lutter avec/contre Aila, le récit s'emballe d'un coup avec les reines de braise et de glace. J'ai adoré le tableau où les deux reines se confrontent et devraient collaborer pour se sortir du pétrin. Entre une Hatta pétulante et une Alsone machiavélique, je me suis réjouis.
Les nouveaux pouvoirs d'Aila à travers l'Oracle, j'allais dire facéties, continuent de monter en puissance tandis que Césarus fait son apparition. Des scènes difficiles dans son palais, mais n'est-ce pas là ce qui fait le charme irrésistible de la fantasy !
Et des surprises à tous les chapitres, mais une surprise est une surprise et elle est réservée aux lecteurs.
J'avais quitté le tome 2 frustré, dito pour le tome 3. La suite ! Et que ça saute…
Marjolaine le ‒ 5 ★★★★★
✎ « MAGNIFIQUE !! »
Passionnée par l'héroïque fantaisie, je suis gâtée !!!
L'histoire est belle, la poésie et le suspens toujours présents. Quel talent !! Chaque tome me laisse en haleine et j'attends la suite avec impatience. A quand le 4ème ??
A lire, à déguster…
Miss Macaron le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Un très bon cru ce 3ème tome »
Un très bon 3ème tome, avec une Aila qui évolue encore, qui se pose mille questions dans lesquelles chacun peut se retrouver. Des questions qui trouvent leurs réponses, de nouvelles qui se posent, des héros qui vivent des moments de bonheur et de tristesse, du suspense, on se laisse une nouvelle fois complètement transporter au pays des Fées !
alain meunier le ‒ 1 ★
✎ « Frustrant »
manque les chapitres de FIN !!!! et sur le site de l'éditeur aucune mention d'un Tome 4 je regrette que chez Amazon il n'y ai aucun contrôle avant la mise en ligne.
Réponse de l'éditeur :
Cher lecteur, après vérification (achat sur Amazon), l’ebook l’Oracle de Tennesse contient bien TOUS les chapitres jusqu’à la fin. Le dernier nous promet une suite qui saura surprendre tous les fans d’Aila… Ses aventures sont à ce point passionnantes que nous brûlons tous du désir d’en savoir plus. Il va falloir attendre un peu, le tome IV paraîtra à la fin 2014, mention désormais ajoutée à notre site.
Nous vous remercions de votre intérêt et gageons que vous saurez patienter. En espérant avoir apaisé votre frustration…
paris-fantasy le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Amoureux dubitatif »
Chère auteure de fantasy
Je vous remercie d'avoir publié mes commentaires dans votre blog aila.fr - quel honneur ! - que je suis assidûment. J'ai donc décidé de vous répondre en critiquant le merveilleux tome 3 de mon héroïne préférée.
Alors là, je ne sais pas comment vous avez fait, mais il semble que vous ayez cherché à jouer avec mes nerfs en mettant dans votre roman deux superbes reines et une sorcière qui ferait succomber le plus fervent des fans d'Aila. Tatata, je reste fidèle à Aila et à son caractère si particulier et si attachant (sauf quand elle broyait du noir après sa rencontre avec l'Oracle). Je me suis régalé et je l'imagine disparaissant dans ses étincelles de lumière pour apparaître dans ma tablette, me saluer et me prendre par la main, car je sais que, désormais, c'est possible.
Le tome 4 n'est pas sorti, vous avez la solution technique (disons de fantasy) pour me donner l'occasion de me rapprocher de cette jeune fille, alors, n'hésitez plus, donnez-moi ma chance…
J'oubliais l'essentiel, pardonnez-moi, FÉLICITATIONS pour ce troisième tome qui, lui aussi, me laisse sur une frustration au dernier chapitre. Je sais, c'est le suspense et votre marque de fabrique pour garder vos fans…
Réponse de l'auteure :
Dernier petit commentaire de paris-fantasy, toujours empli de délicatesse et de fraîcheur, sur iTunes.
Comment réaliser un rêve ? C'est la question que je me pose quand je sais que le tome IV est bouclé et prêt pour la relecture. Si je ne l'ai pas encore entamée, c'est que je n'en ai pas eu le courage ou la disponibilité (il faut toujours se trouver une bonne raison pour ne pas passer à l'acte !) Alors, j'ai imaginé une solution avec le temps qu'il fallait pour la mettre en place, histoire d'offrir à une personne que je ne connais pas l'ébauche d'un rêve qui est le sien, pas tout à fait comme il l'aurait souhaité, mais peut-être sera-t-il sensible à ce texte écrit spécialement pour lui.
Je suis persuadée que nous sommes tous des magiciens susceptibles de changer le monde d'un geste ou d'une pensée positive. Nous l'oublions trop souvent et lui préférerons des attitudes moins altruistes ou moins nobles. Dommage… Dans la grisaille qui nous entoure, sachons recréer la chaleur et la clarté de la lumière. Nous avons tous quelque chose à donner et à partager. Ce que j'offre ne me sera pas rendu, mais transmis sous une forme différente à quelqu'un d'autre qui saura également en faire don. Présente au début de la chaîne, peut-être, à un instant ou un autre, serai-je celle à qui une main sera tendue quand elle en aura besoin… Qui peut dire de quoi demain sera fait ? (extrait du blog du 21 février 2014)
anmariel le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Toujours aussi plaisant »
Lorsque j'ai attaqué le troisième tome, je me demandais si je pourrais encore être surprise, et bien OUI !
Et je me demande ce que Catherine Boullery pourra imaginer pour le suivant… Quelle imagination !!!
Sarah-Sarfaty le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Ma première nuit blanche »
Après avoir séché des cours pour lire le tome 2, j'ai vécu ma première nuit blanche pour finir le tome 3 (alors que mes vacances de février arrivent !) Formidable, je veux être Aila. Quel roman ! Quelle histoire ! Quels personnages ! Et toutes ces reines…
Bref, lisez ce roman de fantasy mais ne vous faites pas prendre par vos parents en lisant la nuit. Je m'en suis tirée en leur montrant le passage de l'infiniment petit à l'infiniment grand en leur expliquant que je lisais de la science poétique ou de la poésie scientifique. Bingo ! Ça a marché et ils m'ont laissée finir. Du coup, ils vont lire le tome 1. Et voilà !!!
J'attends la suite avec une très grande impatience. BRAVO !
gagnesaviepetitàpetit le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Vivement la suite !! »
Lecteur toujours tenu en haleine dans ce troisième tome comme dans les deux premiers.
Odyssée qui mériterait un succès international voire une adaptation au cinéma ou même en jeu vidéo (pour les duels au kenda cela plairait bcp).
Vivement la suite et la traduction en plusieurs langues.
J'ai hâte ++
cri cri le ‒ 5 ★★★★★
✎ « De mieux en mieux »
Mais jusqu'où ira l'auteur, j'attends avec une grande impatience la suite de cette trilogie, et j'espère la lire le plus rapidement possible.
… le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Une fois de plus piégée par la magie d'Aila ! »
Le troisième tome a été englouti à la même vitesse que les deux précédents.
On se replonge à chaque lecture avec bonheur dans cet univers de force et de fragilité.
Aila est passée d'enfant à femme mais on ne veut surtout pas la quitter ! Vite, la suite !
… le ‒ 5 ★★★★★
✎ « En attente de la suite… »
Toujours aussi palpitantes les aventures de la Grande Aila. Elle nous transporte dans sa magie.
J'attends avec impatience la suite de son combat et surtout de savoir comment sera sa progéniture.
Catherine R. fidèle lectrice
florencedufretel1 le ‒ 5 ★★★★★
Dès la lecture des 1ère lignes, je suis transportée dans un autre monde ou tout devient possible. Je retiens mon souffle lorsque Aila se trouve en difficulté du coup je veux avancer pour savoir comment elle et ses amis s'en sortiront.
Tolkien n'a qu'à bien se tenir, une nouvelle romancière est née.
phanygrittleton le ‒ 5 ★★★★★
La saga d'Aila est passionnante, palpitante. Ce sera un best-seller, j'en suis sûre. Vivement le tome 4.
niniserreche le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Je suis en manque dès la dernière page !! »
Vivement la suite en décembre !!!
Toujours aussi captivant, c'est ça un bon auteur, il vous laisse affamée de la suite de l'histoire, et je m'y connais pour être une dévoreuse de lignes !!
À nouveau merci Catherine et continue de nous transporter avec les superbes aventures d'Aila !
Bisous de Nicole.
veromino le ‒ 5 ★★★★★
Trop contente de faire partie d'un tout petit bout de la vie d'Aila !!!
yesssssssssssssssss
Vite vite la suite !!!
Math1977 le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Notre voyage continue »
On s'inquiète pour elle, on lui prodigue nos conseils, on veut combattre à ses côtés et la soulager dans sa quête. Encore une autre aventure passionnante dans laquelle on est totalement embarqué. Et on en redemande…
yoli le ‒ 5 ★★★★★
Et l'aventure continue. Merci de nous avoir donné la chance de participer à ce grand projet !! L'avenir nous le confirmera : on a tous raison d'y croire car Aila est et restera un Univers unique à ce jour.
dummycaro le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Une fois de plus piégée par la magie d'Aila ! »
Le troisième tome a été englouti à la même vitesse que les deux précédents. On se replonge à chaque lecture avec bonheur dans cet univers de force et de fragilité. Aila est passée d'enfant à femme, mais on ne veut surtout pas la quitter ! Vite, la suite !
mimi Amaz le ‒ 5 ★★★★★
✎ « sympa »
Cette histoire est toujours aussi intéressante et passionnante.
J'attends avec impatience le suivant pour savoir ce qui va se passer
Florence le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Préparez-vous à une plongée en apnée de 600 pages »
On replonge dans l'histoire d'Aila pour n'en ressortir que 600 pages plus loin. En effet, une fois la lecture commencée on ne décroche plus ! Ce tome, un peu plus cérébral que les précédents (et tout à fait en adéquation avec l'état physique de l'héroïne), fait davantage travailler l'imagination du lecteur pour notre plus grand plaisir. Le suspens est à son apogée à la fin… une seule chose à faire… attendre le quatrième tome !
Florence P
gys le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Génial !!! »
Voilà ! Je viens de refermer le 3 ème tome de cette série avec beaucoup de regrets. Comme tous les livres dans lesquels nous plongeons avec énormément de bonheur et qui nous font voyager dans des pays imaginaires, la fin arrive toujours trop vite… L'écriture de Catherine Boullery m'a enchantée. Et comme tous les lecteurs séduits, comme moi, j'attends la suite avec impatience. À quand le 4 ème tome.
MermaidC le ‒ 4 ★★★★
✎ « Une saga envoûtante ! »
Avec ce troisième tome, l'intrigue se complique pour notre plus grand plaisir ! Celui-ci est dense et même si j'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'histoire au début et si j'aurais aimé un découpage du livre plus aéré (changement de chapitre plus fréquent par exemple, surtout lorsqu'on change de lieu et de personnage) j'ai quand même adoré ce livre ! L'Auteure possède une très belle écriture, elle nous fait partager tous les questionnements et tourments des personnages qui sont presque tous attachants (pas cette horreur de Césarus hein !) J'ai particulièrement aimé dans ce 3e tome le fait qu'on puisse se placer du point de vue d'autres personnages (Hang, Aquiri…) En tout cas bravo et merci pour cette saga !
abuelita2560 le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Très bonne saga »
Belle histoire avec des personnages attachants et un univers magique. Écriture et mots simples, je recommande vivement tous les tomes.
Sarahalves le ‒ 4 ★★★★
✎ « L'Oracle de Tennesse »
Encore une fois Aila nous transporte dans ses aventures. Le personnage évolue de façon inattendue. Des difficultés, des joies, des peines… ça ne s'arrête pas. Et pour le lecteur ça n'est que du bonheur ! Merci !
balabala le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Sur Blablalivre »
Intimiste au début, la magie de l'Oracle et les aventures explosent au milieu de ce super roman de fantasy. Que d'imagination !!!
Client Amazon le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Un troisième tome fantastique »
La découverte de ce tome m'a, une nouvelle fois, plongée dans un univers aussi magique que sombre par moment. J'ai adoré découvrir les nouveaux personnages introduits avec finesse et suivre l'évolution de ceux que je connaissais déjà ! Comment est-il possible d'imaginer tout cela et de nous offrir un univers si détaillé et envoûtant ?
Vivement la suite !
Alphatic le ‒ 5 ★★★★★
Même avis que pour le tome 2 : histoire toujours palpitante, mais trop de longueurs. J'espère que l'aventure va aboutir dans le prochain tome.
Client Amazon le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Beaucoup d'émotions ! »
Ce troisième tome, suite d'une merveilleuse épopée, a chamboulé mon petit cœur dès les premières pages !!! En même temps, comment ne pas s'attacher à tous ces personnages tellement uniques et ne pas ressentir leurs joies comme leurs peines !!! Encore un sans faute pour moi, bravo Catherine !!!!
Alexandre Mecalac le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Magic??!!! »
Le tome 3,
Encore de nouvelles facettes de notre héroïne. On entend dire qu'elle a tous les pouvoirs… Mais à quel prix !
En tout cas, c'est un plaisir de suivre tes aventures, Aila, rebondissements, intrigues, monde ouvert, qu'une envie, la suite !
Vite le tome 4, comment ont fait les gens qui on du attendre la suite plus de 2 jours ?
isa le ‒ 5 ★★★★★
✎ « Encore beaucoup de merveilleux ! »
J'ai replongé à corps perdu dans la suite des aventures d'Aila…, toujours aussi impatiente de savoir ce qui lui arrivera, les choix qu'elle fera, les obstacle qu'elle rencontrera !!! Encore une fois, j'attends la suite !!! ?
ClosDanne le ‒ 5 ★★★★★
✎ « D'autres pouvoirs… »
Aila, en poursuivant sa route, découvre d'autres pouvoirs, d'autres forces, d'autres magies.
Elle les apprivoise peu à peu, continue à grandir, évoluer. Même si elle se sent de plus en plus seule, elle est entourée de plus en plus de personnes qui croient en elle et l'aiment, la soutiennent.
Captivant ! Génial !
Bonneau finissait de déposer des branches dans le feu. Ils avaient trouvé une petite cabane, perdue en pleine forêt et bien dissimulée, à une distance convenable du lieu du dernier affrontement. Il partagea avec la jeune fille quelques lanières de viande séchée, du fromage et du pain.
— À présent, tu connais la profonde émotion qui te submerge quand le spectre de ta propre mort survient, c’est un moment d’une incroyable intensité dans la vie d’un être humain, inoubliable… Après, on choisit son existence en fonction de son expérience. À quoi as-tu pensé ?
— À maman. Je me suis demandé si elle au moins serait fière de moi…
— Elle le serait. Ta mère était une personne hors du commun. Elle aurait admiré sa fille qui devenait une femme comme elle.
— Mais elle n’agissait pas comme un assassin ! répliqua Aila avec vivacité.
— Si. Quand ton père l’a sauvée, elle a tué un homme qui avait échappé à notre vigilance et qui menaçait Mélinda. Au château, tout le monde l’ignora et cela demeura notre secret.
— Et tu l’as su parce que tu étais là-bas, c’est ça ?
— Oui.
— Et vous êtes deux à vous être épris de la même femme ?
Bonneau fixa sa nièce, étonné de sa perspicacité.
— Oui, elle l’a vu en premier. Mille fois, j’ai imaginé que, posant son regard en premier sur moi, elle serait tombée amoureuse de l’homme que j’étais…
Il soupira avant de continuer :
— … mais ce n’était qu’un rêve. Ils étaient faits l’un pour l’autre…
— … et la raison pour laquelle tu ne t’es jamais marié ? et que tu m’as recueillie ?
Elle leva vers lui ses grands yeux noirs, dévorés par le désir de savoir.
— Oui, oui et non… Au début, je me suis occupé de toi pour lui faire plaisir, mais plus après. Ce fut un choix que je n’ai jamais regretté. Tu es l’enfant que je n’aurai jamais et tu es sa fille, le petit plus qui compte énormément… Et tu es, Aila, une personne extraordinaire. Alors, où as-tu appris à tirer à l’arc ?
— Aubin… Dame Mélinda et lui me l’ont offert comme cadeau pour un de mes anniversaires, un petit secret entre nous…
— Et pour le kenda ? Je suppose que me regarder et t’entraîner avec discrétion a suffi.
— Je t’observe depuis que je suis petite alors, dans ces conditions, t’imiter m’a paru un jeu d’enfant…
— Et risquer ta vie ? Tu as appris cela où ?
— Que veux-tu mon oncle ? rétorqua-t-elle d’une voix acerbe. Quand tu es la fille d’un homme qui ne t’a jamais reconnue, que trop de gens te considèrent comme un rebut parce que le grand héros possède sûrement des raisons d’agir ainsi, que tu es certaine d’être la combattante qu’il recherche et que, malgré ceci, jamais il ne posera le moindre regard sur toi…
Sa voix se cassa. Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Bonneau se leva pour se détourner et la laisser à son chagrin, mais, au dernier moment, il se ravisa :
— Ton père n’est qu’un homme. Et ce n’est que ton père… Près de toi, beaucoup de personnes t’ont entourée, aimée et ont donné énormément à une fille qui n’était pas la leur. Ils ne méritent pas ton dédain, juste ton estime. Tu as le devoir d’être à la hauteur de leur dévouement !
Il entendit un sanglot léger, puis, tournant les talons, il ajouta, avant de disparaître dans l’obscurité :
— Tuer pour la première fois n’est pas si facile, prends ton temps pour le digérer… Nous commencerons à te faire travailler dès notre retour.
Rentré au château, son oncle ne lui parla plus jamais de ce qui s’était passé. Il entreprit son entraînement devenu intensif, corrigeant ses défauts, perfectionnant sa perception, son acuité, son niveau d’analyse et complétant par tout ce qu’il pouvait lui apprendre…
À partir de ce jour, la vie d’Aila s’accélérera. Rythmée par le son des cloches qui carillonnaient toutes les deux heures, de six heures du matin à vingt-deux heures, la jeune fille répétait les mêmes activités auxquelles s’ajoutaient les exercices particuliers que Bonneau lui recommandait, chaque soir. De plus en plus souvent, elle partait en mission avec lui et, quelquefois, ils rencontraient des bandits ou des ennemis. Les tuer n’était pas toujours nécessaire, mais, quand elle le devait, elle les abattait sans hésitation. Elle passait également du temps avec Mélinda et ses filles à parcourir les villages voisins pour donner du pain et de l’attention. Cependant, elle y consentait à contrecœur, sans bien comprendre pourquoi… Aila s’était spécialisée dans les soins grâce à sa connaissance des chevaux et des plantes. Elle continuait aussi ses séances avec Hamelin et découvrait de nouveaux livres, des histoires insolites, surtout celles des fées qu’Hamelin, à sa grande surprise, vénérerait. Elle, qui lisait et comptait sans problèmes, ne voyait vraiment pas pourquoi Hamelin insistait tant pour qu’elle ingurgitât sa bibliothèque entière. Enfin, pas tout à fait, il y avait ce coin particulier où le mage n’allait jamais chercher le moindre ouvrage, assurément ceux qui traitaient de la magie des fées… Docile, elle attendait que son heure fût venue de découvrir ces œuvres interdites, mais comme, selon elle, les fées n’existaient pas et leur magie non plus, elle ne ressentait aucune impatience. Elle aimait ce moment de paix et de solitude où elle approfondissait ses connaissances sur les plantes et pénétrait dans les légendes de tous les pays. Jamais elle n’aurait osé l’avouer, mais l’histoire du Prince Noir et de la Dame Blanche l’émouvait singulièrement, comme celle des amoureux pris au piège dans un cercueil de cristal pour l’éternité au fond d’un lac lointain. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais rêvé d’un chevalier dont elle pût devenir la dame, mais, depuis quelque temps, cela arrivait… Malheureusement, les seuls garçons — son frère et le personnel du château — qui l’approchaient ne risquaient pas de créer de battements de cœur incontrôlés. Les autres, voués corps et âme à Barou, n’auraient même pas daigné porter un œil sur elle. Ah ! si, sauf un ! ce gamin qu’elle avait croisé pendant une année avant qu’il ne disparût définitivement de son chemin. À chaque rencontre, il la saluait en souriant, de toute évidence pour s’amuser à ses dépens. À cela aussi, elle avait survécu. En revanche, se révélait plus ardu de résister à la dernière lubie de Mélinda, qui, voyant la jeune demoiselle poindre sous la combattante, avait décrété de modifier sa garde-robe pour le moins masculine. La châtelaine lui offrit jupes et corsages, et, pour son quinzième anniversaire, une magnifique robe comme celle de ses filles. Évidemment, ce nouvel accoutrement ne se montrait guère pratique pour chevaucher. Alors, pour ne froisser personne, Aila se résolut à couper ses jupes par le milieu, devant et derrière, puis à les recoudre par le centre pour former comme un large pantalon : aspect jupe au repos et avantage d’un pantalon pour tout le reste ! Quand Mélinda découvrit la supercherie, Aila craignit un instant sa réaction, mais, égale à elle-même, la châtelaine posa sur elle ce regard toujours plein de gentillesse et de bienveillance, ajoutant, d’un air coquin… :
— As-tu fait subir le même sort à la robe de bal que je t’ai offerte ?
Aila rougit jusqu’aux oreilles.
— Oh ! non, dame Mélinda, je n’aurais jamais osé…
— Dis-moi, est-ce que cette tenue est confortable ?
— Oh ! oui ! C’est vraiment pratique pour monter à cheval.
— Alors, je devrais peut-être essayer !
Derrière elle, Amandine, Blandine et Estelle, les demoiselles du château, pouffaient discrètement, en lançant un regard complice à Aila.
Et ce fut fait. Mélinda et ses filles utilisèrent des « jupes Aila » pour toutes les activités en extérieur. Leur entourage s’en amusa et cette légèreté répandit un bienfait dans le cœur de tous, surtout quand cette nouvelle mode dépassa même les limites d’Antan !
Le pays allait de mal en pis. La fréquence des querelles entre les comtés augmentait de manière significative, comme si chacun attendait juste que son voisin tournât le dos pour le trahir et le poignarder. À nouveau, les Hagans se manifestaient aux frontières, conscients de la fragilité du royaume, profitant de la faiblesse des uns et de la perversité des autres. Comme une ombre malfaisante, l’insécurité régnait partout, tandis que se profilaient déjà de grands malheurs qui ne sauraient être conjurés. Elieu partait souvent, accompagné d’hommes fiables, pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être, mais les habitants du château s’inquiétaient à juste titre. Un soir, une nouvelle les plongea tous dans une profonde affliction : un assassin avait voulu tuer le souverain Sérain d’Avotour. Tragiquement, si le roi survécut, ce furent sa femme et sa dernière-née qui moururent dans ses bras, à sa place. Un deuil d’une semaine fut décrété dans le comté d’Antan. Mélinda semblait encore plus touchée que les autres et son expression bouleversée n’avait pas échappé à Aila, qui, profitant d’un instant de liberté, alla toquer à sa porte. Un long moment s’écoula avant qu’une voix l’invitât à entrer. Elle poussa le battant timidement et perçut tous les efforts que la châtelaine déployait pour lui offrir une apparence normale.
— Que désires-tu, Aila ?
La jeune fille se sentit toute bête. Mais quelle mauvaise fée l’avait donc amenée ici ?
— Je venais voir si je pouvais vous aider en quoi que ce soit, vous semblez si malheureuse…
Le visage de Mélinda se décomposa d’un seul coup et ses yeux se remplirent de larmes. L’instant d’après, ces dernières se mirent à couler sans retenue le long de ses joues. Aila s’approcha et, d’un geste tendre, entoura la châtelaine de ses bras, restant silencieuse comme elle savait si bien le faire, petite fille. Mélinda sanglota sans bruit, puis elle se reprit et serra avec vigueur Aila contre elle avant de s’en écarter, lui tenant les mains.
— Que j’aimerais qu’Efée soit encore là, soupira-t-elle, elle me manque tant… Elle était mon amie depuis l’enfance et nous avons tellement partagé. Alors, quand tu es entrée, l’espace d’un instant, j’ai cru que c’était elle. Tu es tout son portrait, juste un peu plus élancée, peut-être : ton intonation, tes yeux et tes cheveux noirs, cette démarche énergique inimitable, cette façon que tu as de fixer les gens comme si tu voyais à travers eux tout ce qu’ils sont incapables d’observer eux-mêmes. Il existe tant d’elle en toi… C’était une femme exceptionnelle et tu ne te doutes même pas, ni Barou d’ailleurs, à quel point. Tu es redoutable, Aila, et elle serait si fière de toi.
Jamais Mélinda ne lui avait parlé de sa mère avec autant de passion. La jeune fille connaissait leur amitié, mais elle pressentait autre chose qu’apparemment Barou ignorait également… La châtelaine continua son histoire :
— Tu t’interroges sur la cause de mon immense chagrin. La reine qui est morte était ma sœur et la petite fille, ma nièce.
Aila ouvrit les yeux, réussissant de justesse à retenir un cri de stupéfaction. Elle laissa Mélinda poursuivre :
— À part sire Elieu, tous ignorent que je suis issue de la famille royale et, surtout, personne ne doit l’apprendre. J’ai quitté la cour d’Avotour il y a bien longtemps et je ne veux en aucun cas y remettre les pieds ! Chez moi, c’est ici, en Antan…
Mélinda ne regardait plus Aila ; elle parlait comme pour elle-même, fixant le ciel à travers la fenêtre.
— Efée était ma garde du corps et elle se battait comme un chat sauvage, avec grâce et énergie…
Mélinda se tourna vers elle, guettant la réaction de la jeune fille. Aila sentit son cœur s’emballer : sa mère, une combattante ! Le sol se déroba sous ses pieds.
— Assieds-toi, Aila.
La châtelaine lui désigna un fauteuil voisin du sien. La jeune fille s’y laissa choir plus qu’elle s’y assit, saisit sa tête entre ses mains, essayant de reprendre ses esprits. L’émotion la submergeait. Sa mère, qu’elle avait toujours imaginée comme une femme douce et féminine, frêle et fragile, tout l’opposé d’elle, était en fait une guerrière ! Mais pourquoi personne ne le lui avait-il dit avant ? Et elle ressemblait à sa mère ! Cette découverte la bouleversait… Aila, rejetée par son père, avait recherché désespérément un héritage familial. Et tout d’un coup, de la façon la plus inattendue qui fût, elle le recevait, hésitant entre l’incrédulité et l’envie de sauter au plafond ! Elle ressemblait à sa mère ! Elle en était sa digne fille ! Enfin, elle discernait, pour la première fois de sa vie, ce sentiment d’exister vraiment, de devenir une personne à part entière, de s’identifier à quelqu’un, d’être rattachée à une famille… Jamais elle n’avait ressenti cela avec autant d’intensité. Levant la tête vers Mélinda, elle articula avec peine :
— Pourquoi aujourd’hui ?
Mélinda l’observa avec gravité.
— Parce que la fragilité de notre monde croît et que, bientôt, nous devrons compter sur des femmes comme toi. Parce que j’entends tenir jusqu’au bout les promesses faites à ta mère, quoi qu’il m’en coûte, et que te dire toute la vérité en fait partie, même si ce n’est qu’une première étape…
— Comment se fait-il que lui ne le sache pas ? demanda Aila qui pensait à Barou.
— À cause d’un amour infini… Jamais ta mère n’aurait pris le risque de blesser son époux qu’elle aimait profondément en s’affichant comme son égale ou presque. C’était lui son héros, elle était devenue la femme du héros par amour. Ce fut son choix, mais j’ai manifesté mon désaccord avec elle ; plusieurs fois, nous nous sommes disputées à ce sujet. J’acceptais mal de la voir s’effacer derrière un homme, même si celui-ci était Barou. Puis j’ai fini par respecter sa décision. Elle voulait vivre comme les autres épouses, être une mère et ne plus songer à ces combats qu’elle ne supportait plus…
— Comme Bonneau…, murmura Aila pour elle-même.
Mélinda l’entendit :
— Je me suis toujours demandé si Efée serait tombée amoureuse de Bonneau si c’était lui qu’elle avait aperçu en premier au lieu de Barou… Enfin, je crois que non, ce fut Barou parce que ce devait être lui…
Aila esquissa un sourire en écoutant ses propos. Bonneau s’était posé la même question devant elle et avait fini par donner la même réponse. Elle se racla la gorge :
— Dame Mélinda, pourquoi a-t-elle accepté qu’il m’ignore ? M’aimait-elle moins que lui ?
Les larmes, qu’elle avait réussi à retenir jusqu’à présent, lui brûlèrent les yeux. Mélinda soupira. De nouveau, elle dirigea son regard vers la fenêtre comme si la vue du ciel l’attirait plus que tout, avant de se retourner vers Aila.
— Je me suis souvent posé la question avant qu’elle ne me donne la réponse… Notre amitié n’était pas exempte de heurts et il nous arrivait de nous opposer sur des sujets comme celui-là. Elle restait inflexible quand elle avait pris une décision… Je peux juste partager ceci avec toi, même si tu ne peux la comprendre aujourd’hui : un jour viendra où son amour pour toi dépassera celui qu’elle éprouvait pour son héros et, ce jour-là, ce sera le monde de Barou qui chancellera, plus le tien…
Le silence s’installa dans la pièce. Aila occupa son regard à détailler la chambre si dépouillée. Au centre trônait un lit tout simple, orné d’une grosse couette de plumes, bien chaude, aux couleurs passées. Le baldaquin avait disparu, elle s’en souvenait pourtant. De même, elle remarqua que d’autres éléments de décoration manquaient, dont la magnifique desserte en marqueterie qu’elle avait admirée tant de fois, étant petite… Elle ouvrit la bouche pour questionner Mélinda à ce propos, mais croiser son regard l’en dissuada. Elle décida de se retirer et salua la châtelaine.
— Aila ! Un dernier mot…
Elle se retourna et attendit. Mélinda reprit :
— Barou est un homme auquel je voue la plus grande estime. Il ne s’est jamais douté de ce que ta mère s’était imposé à elle-même, je voulais que tu le saches. Si son comportement reste incompréhensible envers toi, il n’en demeure pas moins un être cher à mon cœur et, si je dois un jour le blesser, seul le devoir me guidera et non la haine… Maintenant, tu peux retourner à tes occupations.
L’espace d’un instant, Aila scruta les yeux de la châtelaine avec attention, avant de sortir, refermant la porte sur ces énigmatiques paroles…